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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Comment prendre le virage sans victimes ?

Publié le 25 Juin 2020 par Nina in Le monde d'après, Environnement, crise économique, Vive le rail

Suite de mes chroniques du monde d’après, dirons-nous. Début de semaine, je vois une liste de sociétés en difficulté de type compagnies aériennes, fabricant d’avion et acteurs de la fast fashion. Et là, j’ai eu cette double réaction : tant mieux pour la planète mais merde pour les gens. Parce que, oui, les emplois supprimés, ils sont surtout à la base. Comme si les directeurs étaient capables de faire tourner la boîte. Lol comme on dit. Bref, me voici encore prise dans un dilemme émotionnel mais allons plus loin.

Air France va supprimer des emplois

 

Mon rêve d'un monde ferroviaire

Je rêve d’un monde où on prendrait le train, tout le temps, partout. Factuellement, le train est le transport du futur. Plus sûr, moins polluant, plus pratique. Une rame duplex peut déplacer 500 passagers, l’équivalent d’un Airbus A380. Je n’arrive pas à comprendre le manque de développement du train. Oui, la politique politicienne mais ça fait des années qu’on clame que le train doit être développé. Et en même temps, on balance des bus diesel à tout va, on démantèle le fret… Rien n’est fait pour que nous choisissions le train. Un exemple concret ? Pour aller à Berlin, je mettrai 1h40 en avion, 8h30 au mieux en train. Alors perso, 8h de train, je prends mais mon mec… Mais pour qu’il y ait un vrai développement du rail, il faut des passagers. Or comment voulez-vous remplir des trains quand tu paies quasi le même prix pour le train et l’avion mais que tu mets quatre fois plus de temps. Alors par un effet de balance, il serait merveilleux que les licenciés de l’aéronautique trouvent une nouvelle carrière dans le rail et tout irait bien. Mais c’est pas l’ambiance non plus.

L'hyperloop
Des vêtements bon marché hors de la fast fashion ?

 

Idem pour la fast fashion. Outre le fait que nous ne sommes plus nécessairement habitués à payer nos vêtements chers tellement on peut se refaire une garde-robe chez Zara and co, tout le monde n’a pas les moyens d’aller s’habiller ailleurs. Surtout si on licencie les gens, quel cercle vicieux. Oui, en résolution 2020, je nous propose à tous d’arrêter de critiquer les consommations et comportements des pauvres, juste pour voir. Non parce que je vous vois, ceux qui critiquent le raz de marée chez Lidl pour une PS4 à 95 € en mode “ah ben heureusement qu’on devait se calmer sur la consommation, hein…” alors qu’eux-mêmes ont quatre consoles chez eux. Les avoir achetées avant ne vous empêche pas de vous taire, je vous promets. 

Chut, stoppe ton jugement

Le serpent se mord la queue

 

Alors du coup, est-ce qu’on admet qu’on ne peut pas faire d’omelette sans casser des oeufs et on poursuit ? Erf, je vais avoir du mal avec ça. Alors dans un univers parfait, le chômage en cas de licenciement économique serait particulièrement avantageux avec des formations intéressantes pour replacer tout ce monde. Le rail ferait l’objet d’un immense investissement. Entre les chantiers et les nombreuses lignes ouvertes, on serait dans un new deal ou équivalent. C’est sûr que ça coûterait un pognon de dingue. Mais plus que la disparition de l’ISF ? Les crédits impôts recherche ?  Tout l’argent tombé du ciel pendant la crise pour aider des Air France ou Renault. Ah Renault, oui, dans le genre monde d’après… Non parce que les voitures électriques, c’est pas tout à fait la panacée non plus. Mais on est toujours dans la même discussion : si tu veux que les gens abandonnent leur voiture, offre-leur de réelles alternatives. Je parle pour les gens qui vivent dans des coins reculés en France, pas pour les bourgeois parisiens qui veulent pas prendre le métro parce que ça pue. 

Pas d'investissement pour le rail

En fait, c’est toujours la même histoire. Certes, notre crise est la conséquence d’une crise sanitaire exceptionnelle mais ça démontre tout de même la fragilité de notre économie. Mais surtout, à l’heure des choix, on a vu où ils sont allés. Par exemple, savez-vous combien la SNCF a touché pour la crise du Covid ? SNCF qui est le seul acteur du tourisme qui nous a remboursé sans discuter ? Rien aux dernières nouvelles. Mais Make planet great again comme disait l’autre Guignol. Alors certes, la mise en place du chômage partiel a été une bonne solution même si ça n’a fait que reculer pour mieux sauter. Sans parler des boîtes qui en ont abusé. En vrai, j’aimerais que tous ces employés sacrifiés par ces sociétés du monde d’avant soient aussitôt récupérés et formés pour commencer à occuper des boulots du monde d’après vu qu’il y en aurait, du taf, pour un monde plus respectueux de l’environnement. Mais apparemment, ça n'intéresse que ceux qui rêvent toujours de ce monde meilleur qui s'éloigne chaque jour un peu plus.    

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