J’ai vraiment de drôles de références, parfois. Bref, on touche à la fin de cette énorme série sur mes malheurs professionnels mais ne vous inquiétez pas ! Je barbote dans une nouvelle soupe, celle du bore-out ! Et non bored-out comme je l’ai écrit à tort. Je vous en parlerai bien sûr. Mais là, il est temps de vous parler de mon chevalier blanc mystère car cela donne un tout nouvel éclairage à mes misères avec Michel… et ses petites manipulations pour m’enfoncer.
Il faut savoir que mon drame se passait plutôt en huis-clos, ce dont je n’avais absolument pas conscience. Ainsi, mon arrêt a sonné comme un coup de tonnerre à Lille où travaillaient Joy et Tiago qui ne savaient pas quel était mon enfer. Quand Michel est parti, j’en ai donc parlé à Joy (une de mes chouchoutes, n’oubliez pas) qui s’excuse car “elle ne savait pas”. Puis un jour, Tiago m’appelle.
Pour rappel, Tiago, c’est le directeur conseil sur Yellow, celui qui, selon Michel, se plaignait de ma nullité crasse. Ce que Michel ne savait pas, c’est que j’avais expliqué à Tiago que je ne connaissais rien à l’acquisition alors que lui l’avait pipeauté en disant que j’étais experte. Me demandez pas pourquoi, sa psyché est tordue, mais pour le coup, je crois qu’il savait pas quoi faire de moi puisqu’il se rendait compte qu’il n’avait pas besoin d’un profil comme moi et m’avais collée au premier poste disponible. Niveau savonnage de planche, on était au top. Donc on a démarré sur ce dossier, Tiago était désespéré car c’était un très gros budget et la fille aux manettes ne pinait rien. On est bien, on est bien !
Tiago m’appelle donc et me lance “bon, à partir de maintenant, on se parle en off”. J’avais cru que c’était grâce à Pascal que ma tête avait été sauvée pour relativement sacrifier Michel. Faux. C’était Tiago qui m’a sauvée. A ce moment-là de l’histoire, Yellow est le projet phare de l’agence avec possibilité de déclencher un énorme potentiel à un million, je crois. Quand je craque, Tiago tape du poing sur la table auprès du DG : si Nina s’en va, il abandonne le projet. Voici donc pourquoi on a cherché à me sauver. Pas parce que le harcèlement, c’est nul. Juste parce que le client m’aime bien et que je peux rapporter des pépettes. Dire que je suis étonnée serait mentir. Je veux dire, depuis le temps, le monde du travail ne cesse de me décevoir. J’avais juste espéré, pour une fois, avoir droit à une certaine justice. Lol.
J’apprends aussi que le poste de Michel a été proposé à Tiago… alors que Pascal était censé reprendre. A l’arrivée, Tiago refuse, Pascal n’en entend plus jamais parler et le poste s’évanouit en silence. Oui, la communication, c’est pas le fort de ma boîte. Mais genre PAS DU TOUT. Jamais le DG n’a pris la parole sur la suite. Depuis, le marketing digital s’est quelque peu évanoui vu qu’on a perdu nos clients sans en regagner et que maintenant, je fais partie de l’équipe ecommerce sans faire d’ecommerce. Sans rien faire en fait.
Je ne sais pas comment conclure ce récit. Que mon sauveur était celui que mon chef me présentait comme mon pire détracteur ? Donc la leçon, c’est d’éviter de croire les paroles rapportées. Allez confronter si vous en avez le courage, au pire. En la jouant angélisme, pourquoi pas “Bidule m’a dit que tu n’étais pas satisfait de mes performances, comment m’améliorer ?”. Ca permet de démêler le vrai du faux. Après, je suis sortie de ma spirale des chefs toxiques mais mon manager actuel n’est pas si ouf (la lâcheté à base de “oui, on verra” et on voit jamais rien). Une fatalité, sans doute.
Quoi qu’il en soit, j’ai fini mon récit personnel mais on va encore parler travail les prochaines semaines car, y a pas à dire, c’est vraiment un sujet sur lequel il y a énormément à dire. Notamment sur ma situation actuelle : le bore-out.