La vie est un chaud-froid permanent, je l’ai déjà dit. Alors que je suis très fragilisée par le décès de ma grand-mère, le côté boulot qui m’avait fait approcher des limites de la dépression se redresse. Et même plus que ce que je n’en attendais. Alors que j’étais résolue à m’accrocher un peu plus, je suis appelée sur mon portable : « Bonjour, Fabienne Lesage du cabinet de recrutement Startofer. Votre profil nous intéresse, nous aimerions vous rencontrer, c’est possible ?». Oh waaaaah. On me courtise professionnellement pile au moment où je lâchais du lest. Quand je dis que boulot et amour, même combat.
Un entretien un peu pour du beurre
Rendez vous est pris début janvier, juste après ma grippe qui m’a mise KO. Techniquement, il n’y a pas de poste à proposer mais je rentre dans leur base de données. Et la fille qui suit mon dossier veut me rencontrer pour pouvoir me mettre le plus rapidement en contact avec une entreprise si elle est intéressée par mon profil. En gros, c’est un entretien un peu pour de faux mais ça ne fait jamais de mal. Je raconte donc toujours l’histoire de ma vie, zappant le côté études. Mon diplôme a presque 4 ans, qui s’en préoccupe encore ? J'arrive direct à mon arrivée de Paris. De toute façon, c’est un énorme virage dans ma vie.
Raconter ma vie, ma passion
Bref, je raconte mon parcours, mes fonctions, ce que j’ai appris, pourquoi j’ai envie de bouger, en minimisant bien sûr le côté vexatoire. Envie d’évoluer, perspectives bouchées chez TGGP, envie de plus de responsabilités, blablabla. Le salaire que je demande ? Je veux ça au minimum du minimum. Yes, la fourchette que je donne est validée. Ca peut servir pour les prochaines étapes et ça me prouve que j’ai pas eu tort lors du précédent entretien.
Choisir sa boîte, vraiment ?
Et là, la question à laquelle je ne m’attendais pas : « Idéalement, vous avez une idée de boîte chez qui vous aimeriez bosser ? ». Heu ? Comment dire ? Non ? Je réfléchis un instant, un peu prise au dépourvu. Je n’avais jamais envisagé cette question et pour cause. J’ai tellement galéré pendant un an et demi que l’idée même de « choisir » une entreprise ne fait plus partie de mon mode de pensées. « Heu…Heu… Canal plus… ? ».
Et après tout, pourquoi pas ?
En repartant, l’idée de bosser pour Canal Plus ne me paraît pas si mal, surtout au vu des rémunérations qu’ils proposent. Un voisin de ma ville natale est passé de l’Equipe TV à Canal, il a quasi doublé son salaire. Paf. Même si leurs bureaux sont à Issy-les-Moulineaux soit pas du tout à l’endroit qui m’irait vu qu’en plus, j’ai emménagé pas loin des futurs locaux de TGGP mais bon, ma vie est tellement taquine que ça ne m’étonnerait pas que j’y travaille un jour. Même si, après recherche, Canal + n’a aucune communauté donc s’ils ne souhaitent pas la développer, je peux oublier leur existence.
On va envoyer mon CV
Enfin, la fille m’a expliqué qu’ils allaient proposer mon profils aux entreprises qui cherchent mais aussi aux autres, « au cas où ». En gros, j’ai désormais quelqu’un qui cherche du boulot pour moi. Ca tombe bien. Surtout qu’avec un gros voyage familial programmé en mai, plus rien ne presse de mon côté.
Mais ce n’est pas parce que des gens trouvent mon profil intéressant ailleurs que chez TMF, ça s’arrange…