Fin mars 2010, une amie me rencarde sur un poste, j’ai un léger doute car ils cherchent un community manager « junior à expérimenté », un truc du genre. Niveau salaire, je crains le pire mais je postule néanmoins et décroche un entretien entre midi et deux. Après avoir couru dans tous les sens et pris une pause déj d’anthologie (2 bonnes heures, un scandale), me voici bien frustrée. On me propose un poste de community manager pour un site féminin sympa mais niveau salaire, j’explose le budget donc non. Je retourne chez Pubilon essoufflée et dépitée. J’ai envie de laisser tomber la recherche tellement j’en ai marre des déceptions.
Une théorie économique pour me raconter une histoire
Mais soudain, je réalise : je suis en plein cycle Kitchin, j’en suis sûre ! En gros, le cycle Kitchin est un cycle économique se reproduisant tous les 3 ans et je décide que ça marche pareil pour ma vie. Or que s’est-il passé en avril 2007 ? J’ai trouvé mon premier job et le début de la spirale magique de l’emploi. Donc si on en croit ma théorie, il va bientôt se passer quelque chose. Et c’est très précisément ce qui arrive. La personne m’ayant rencontrée lors de l’entretien évoqué plus haut m’a adorée et veut me faire une proposition. On se donne rendez-vous dans un café, je m’attends à un poste de freelance. Toujours mieux que rien. Mais là, surprise du chef : « Je te propose le poste de rédactrice en chef du site, celle qu’on vient d’embaucher ne nous convient pas ». Oui, on est passées au tutoiement. Là, je le cache mais je suis ivre de joie : même si le salaire reste le même que celui que j'ai déjà, ce qui ne me dérange pas en soi, je vais renouer avec l’écriture, ce qui me manque le plus.
Je baigne en plein biais cognitif
Et ma théorie fonctionne parfaitement, la preuve :
- Lors de mon premier entretien, elle m’avait confié avoir passé un entretien chez… ma première boîte ! Peu de temps avant moi d’ailleurs mais ils avaient mis trop de temps à lui répondre et elle avait trouvé ailleurs.
- Elle m’a recontactée le jour de mon anniversaire. Or en avril 2007, j’avais précisément décroché mon entretien pour cette boîte le jour de mon anniversaire.
- Et pout rajouter aux éléments, la boîte qui veut donc m’embaucher organiser une grosse fiesta la semaine suivante où est invitée toute la partie performance de Pubilon (pas la mienne). Bref, c’est gagné, elle me promet une lettre d’embauche dès le lendemain (vendredi) soit le lundi.
Et puis le gros crash
Mardi matin, n’ayant pas de nouvelles, je la rappelle et tombe sur son répondeur. Est-ce l’euphorie de ce nouveau poste, est-ce la nuit que je viens de passer avec Amant Chouchou ? Toujours est-il que, très inspirée, je conclus le message par un « je t’embrasse ». Mais queeeeel boulet ! Mercredi, elle me rappelle « oui, désolée, on est débordés avec la soirée, là, je t’appelle vendredi ! ». J’attends . Le mardi suivant, je renvoie un mail : jamais plus eu de nouvelles.
La roue tourne, tourne
Donc là, je devrais être salement déprimée et c’est vrai que je l’ai un peu mal vécu. Mais soudain, un autre cycle Kitchin apparaît et je me dis que puisque je n’ai plus de nouvelles de cette piste, malgré un accord oral, je vais exploiter la nouvelle qui s’ouvre. Et même les nouvelles qui s’ouvrent car j’ai deux nouvelles pistes.
Retenons donc ceci : tant que rien n’est signé, il ne faut pas démissionner