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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Premier entretien, premiers espoirs

Publié le 21 Juin 2018 par Nina in Journal d'une démissionnaire, Le travail est une humiliation, Entretien

Suite donc à la lettre d’avertissement qui m’a rendue intime avec le lexomil, je décide de me bouger les fesses pour trouver un emploi ailleurs, il est hors de question que je devienne une loque dépressive. Donc je me décide à guetter ce qu’il se passe sur le marché et j’ai un très bon outil à ma disposition :Twitter.

Chercher un job sur Twitter

 

Une recommandation et un coup de téléphone

En effet, en tant que community manager, je suis censée connaitre et utiliser les réseaux sociaux dont Twitter fait partie. Un jour, je vois passer un twitt de Gregory Pouy parlant d’un poste de community manager à pourvoir rapidement. Je lui envoie un DM puis mon cv et il le transfère à la personne adéquate avec en PS « cette fille est top ». Au secours, je défaille ! Pour ceux qui ne sont pas de mon milieu, Greg Pouy, c’est un peu Dieu et Dieu a dit que j’étais top. Mes chevilles ont mis trois jours à s’en remettre. J’attends donc quelques nouvelles. A ce moment là, je vais déjeuner avec la team TGGP à savoir Ioulia (qui avait déjà quitté la société), Simon (en recherche d’opportunité) et Philippe. Après avoir discuté de mon état médicamenteux qui désespérait Philippe qui ne m’avait jamais vu comme ça (il faut savoir que dès que je vais mal, ma voix part dans les suraigus), j’explique que j’ai peut-être un truc. Et là, révélation : Simon est aussi sur le coup ! Il a passé l’entretien le matin même et il me conseille de rappeler l’agence pour voir ce qu’il se passe. Après quelques coups de fil, c’est bon, j’ai l’entretien (hiiiii).

Coup de fil de la win

La grande évasion

Jour J, je ressens à nouveau le stress de la femme adultère que j’avais décrit lors de ma première démission. Sous mon pull informe, un magnifique top délicatement clouté bleu klein (les clous étaient à la mode cet hiver) et dans mon sac de sport une veste toute neuve. Le plus dur est d’arriver à sortir à l’heure soit 18h45, avant 19h, un véritable crime ! Technique : sortir en courant en criant au revoir à tout le monde en serrant les fesses car la spécialité du big boss était de jaillir de son bureau en te criant après pour te parler d’un truc. Oui, il a eu toute la journée pour le faire mais c’est plus drôle de le faire quand tu t’en vas. Donc je me lève, je pars d’un pas assuré, j’ai le coeur qui bat à tout rompre, je transpire, j’ai peur… J’ai réussi ! Je cavale les escaliers, je sors de l’immeuble, je m’éloigne le plus vite possible. Gagné, j’ai réussi à partir !

Courir pour sa vie

 

L'entretien marathon

Arrivons maintenant à l’entretien, je trouve le bâtiment sans encombre. J’ai même eu le temps de me planquer dans une ruelle pour virer mon pull et mettre ma veste et c’est parti pour ce qui sera sans doute le plus long entretien de ma vie : 1h30. Face à moi le PDG et le directeur du pôle marketing. Je vous la fais courte, nous retiendrons un « vous changez souvent de poste, non ? », l’excuse magique pour expliquer pourquoi on veut quitter sa boîte : difficultés financières. A l’époque, c’était faux… Je me demande si je leur ai pas un peu porté la poisse... Puis discuter des réseaux sociaux, forces et faiblesses, tester ma connaissance des blogs y compris dans les milieux financiers et du bâtiment. Bref, je sors de là lessivée mais heureuse parce que j’ai réussi et je le sais. Bien sûr, il y a un énorme point noir : ils ont besoin de quelqu’un rapidement, j’ai normalement trois mois de préavis que je pense faire baisser à 2 mais moins, ça me paraît compliqué. A voir.

Réussir un entretien

Battue par la meuf directement disponible

Le lendemain, mail me demandant de rédiger un article sur un documentaire dont ils doivent assurer la promotion. Ok. J’écris, je publie puis avec Simon, on guette les publications pour avoir idée de qui est dans la course. On commence un peu à flipper en voyant la liste s’allonger mais on se raisonne : de toute façon, on n’a plus qu’à attendre. N’ayant pas reçu de réponse suite à mon article, je renvoie un mail pour savoir s’ils l’ont bien reçu. Je reçois une réponse dès le lendemain : « désolée, tu as perdu, nous avons pris une candidate immédiatement dispo mais tu étais top et si tu veux, tu peux venir à la soirée qu’on organise dans deux jours ». Je contacte Simon : la même. Bon, rendons-nous donc à la fameuse soirée, on fait un coucou puis on va manger avec Ioulia. Nous croisons l’heureuse candidate que je connaissais déjà (je connaissais de fait 3 candidats), le big boss de la boîte nous salue chaleureusement et
présente Simon, la fille et moi à un de ses collaborateurs : « tu vois, là, c’est notre trio de finalistes! ».

Podium

J'ai de la valeur

Conclusion : je vaux quelque chose. Après toutes les vexations des derniers jours, (re)découvrir que je vaux quelque chose fait un bien fou et me booste à mort même si j’entrevois ce qui va poser problème dans pas mal de cas : le préavis. Comme dit ma soeur, s’ils veulent quelqu’un d’expérience, faut pas qu’ils s’attendent à ce qu’on soit là dix jours après mais bon… En tout cas, cette première candidature m’a fait un bien fou et m’a remise sur les rails. Mais surtout le big boss a envoyé nos CV à un autre employeur qui cherchait un CM. Et cet employeur, c’est carrément pas n’importe qui. A suivre !

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