Hello les petits chats ! Bon, je reprends le récit de mes déboires pros semaine prochaine. En attendant, j’ai envie de vous proposer le jeudi une mini-série sur l’information, je ne sais pas trop combien d’articles il y aura, mystère. Parce que c’est le premier. Mais commençons direct par un truc qui m’agace : l’information via Internet et la puissance intox qui s’en dégage.
Dans ma prime jeunesse, j’ai ambitionné d’être journaliste. Moi, je voulais écrire sur la politique étrangère, c’est toujours mon dada. Est-ce que la distance rend les politiques un peu moins médiocres et insupportables ? Peut-être… Non parce que j’ai toujours eu un grand mépris et un certain désintérêt pour la politique française alors que l’étranger… Bref, de par ma vocation (contrariée), j’érigeais haut la notion d’information. En grandissant, j’ai peu à peu appris à questionner ce qui arrivait sous mes yeux, je voyais parfois les grosses ficelles d’un montage à charge, j’ai peu à peu abandonné la télé, partisane et médiocre, prétendant nous faire savoir le monde alors qu’elle se transformation en véritable allégorie de la caverne, nous contant une histoire où il y a des gentils, des méchants mais surtout pas de nuances. Il devient aujourd’hui compliqué de s’informer pour se faire son propre avis, c’est un peu ce que je vais tenter de faire sur ce blog. Pourtant, les sources se multiplient et plus on laisse chacun devenir une source, plus ça devient n’importe quoi.
Je ne vais pas forcément parler de fake news (les infox, je déteste vraiment cette expression de fake news, sans doute parce qu’elle est utilisée strictement n’importe comment, souvent accolée à une opinion. Une opinion n’est pas une information, vraie ou fausse, just sayin’) mais vraiment d’un préchi-précha sans queue ni tête délivré par des illuminés pas toujours armés de bonnes intentions. Pour éclaircir un peu mon propos, laissez-moi vous parler de Iasmina, ancienne collègue plutôt cultivée, éduquée, une personne comme vous et moi, rien de notable. Et là, lors de notre dernière soirée, elle commence à nous parler des extraterrestres, d’une base martienne à laquelle on accède via une stargate… On l’a tous regardés, effarés, presque un peu mal à l’aise, mais elle se justifie “non mais c’est vrai, le mec qui dit ça, il a écrit un livre (moi aussi, un peu de pub, hop) et y a une photo sur Google de la Porte des étoiles si tu cherches”. Et de là, nous voici noyés sous un déluge d’articles (toujours écrit sur des blogs ou sites obscurs) avec des pseudos scientifiques qui ont bossé à la NASA mais dont vous ne trouverez nulle trace en dehors des sites qui essaient de vous raconter cette histoire…
Et c’est là que je veux en venir. Que ce soit cette histoire ou les anti-vaccins (bon travail de Defakator sur le sujet, comme toujours), on peut citer le livre (LIVRE) de Sylvie Simon sur le mensonge de la vaccination alors qu’elle confesse qu’elle n’y connaît rien, ou ce que vous voulez, il devient quasi impossible de s’informer correctement. On se fout la gueule des complotistes ou peu importe comment on les appelle mais ce sont des gens souvent informés. Mal informés, certes, mais informés quand même, ils ont lu des articles, regardé des vidéos, lu des bouquins, peut-être même assisté à des conférences, ont été confortés dans leurs croyances par des discussions entre convertis. Internet est un incroyable puits de savoir et j’apprends tous les jours des choses dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Sauf que a/ je ne suis pas spécialiste de tout et b/ on a vite fait de s’enfermer dans un petit cercle cloisonné. Par exemple sur les vaccins, je ne suis pas très calée en médecine, on pourrait vite me raconter des cracks et comme ces blogs ou vidéos d’infox sont liés les uns aux autres avec des arguments qui peuvent paraître solide pour peu qu’on ne regarde pas de trop près…
Bref, comment s’informer à l’heure d’une surabondance de sources ? Et bien… je ne sais pas.