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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Manager contrôlant : première victime de la pandémie

Publié le 24 Mars 2020 par Nina in Le travail, télétravail, coronavirus, chef toxique

 

Je vais continuer à parler pandémie et aujourd’hui, je joins l’actualité à une de mes passions : les chefs toxiques ! Enfin, une passion… Une fatalité plutôt. Car oui, spoiler, j’en ai récupéré une, encore, ma N+2 ! On s’en reparlera quand j’aurai quitté son équipe (ou la boîte) mais sa principale caractéristique, c’est que c’est une membre forcené de la team manager contrôlant. Et cette crise sanitaire est un cauchemar pour elle.

Manager contrôlant
Chaque minute de ta journée est sous mon contrôle

Alors que je fêterai mes 13 ans d’expérience professionnelle dans moins d’un mois (en confinement donc), j’ai noté deux ou trois trucs. Par exemple, le mauvais manager est contrôlant. Et l’une de ses armes préférées, c’est vous signaler que vous ne respectez pas les horaires. Y compris quand vous n’êtes pas responsables. Genre l’infecte Vanessa qui avait envoyé un message lapidaire à son équipe (après mon départ) pour leur foutre la pression car aucun n’était arrivé à 10h… comme pas mal de salariés de l’agence car il y avait une panne de métro. Et des exemples comme ça, j’en ai quasi dans tous mes tafs. Alors autant je suis un peu à cheval sur les horaires et je ne rate jamais le début d’un rendez-vous, autant les jours où je n’ai rien de calé… surtout que ça m’a toujours fait hurler qu’on me stresse sur le 9h30 alors que, curieusement, partir à 19h au lieu de 18h30 n’a jamais défrisé personne… Il n’y a pas que l’heure d’arrivée. Il y a aussi les pauses qui peuvent être une petite arme de pression. “Tu dis que tu n’as pas le temps mais tu en as, du temps, pour fumer des cigarettes ou boire du café. 

Pause café
Zéro confiance

Michel était un formidable chef contrôlant, par exemple, à se pointer derrière toi pour voir ce que tu étais en train de faire. Histoire que tu t’arrêtes parce que sa majesté veut que tu fasses un truc pile au moment où il le disait. Le mauvais manager sait qu’il n’a aucune adhésion de la part de son équipe donc exerce son pouvoir de façon autoritaire et exagérée. De 9h30 à 18h30, ta vie lui appartient. Et ne rigole pas avec tes petits camarades, tu peux être sûr qu’il trouvera une façon de te le faire payer. Parce que le manager toxique croit que t’essaies de l’arnaquer en permanence, que tu es dans un refus et une grève du zèle permanente.

Manager aigri
Je vous empêcherai de glander !

Alors imaginez le cauchemar de ce dernier depuis qu’il est chez lui et son équipe chez elle. Non mais pour ces gens-là, leurs subordonnés sont des tire-aux-flancs et là, ils vont bosser de chez eux. Ah bah c’est sûr que ça va glander sur Netflix au lieu de rendre son rapport, hein ! Alors le manager toxique contrôlant va utiliser tous les outils à sa disposition. Téléphone, mail, skype, teams. Par exemple, ma N+2 impose tous les matins une “réunion café” à 9h30 pour “faire un point sur la situation”. Alors clairement, on n’avait rien à faire avant le confinement, ça risque pas de changer, hein… Mais le pire, c’est que je suis convaincue qu’elle ne voit pas que tout le monde a conscience qu’elle cherche juste à contrôler que chacun est bien à son poste à 9h30. Je me demande si elle n’impose pas la visio pour vérifier que les gens sont pas en pyjama. Alors que bosser en relatif pyjama (t-shirt et leggings, sans soutif), c’est la vie. Mon petit kif de télétravail. 

Télétravail et confort

Je savoure à petites gorgées

Je ne peux pas m’empêcher de trouver tout cela exquis.Alors je sais que ces chers managers vont nous le rendre au quintuple, que chaque perte de pouvoir se paie cher. J’ai malheureusement bien trop pratiqué. Mais laissez-moi imaginer ces gens privés de leur petit pouvoir, de les imaginer envoyer des mails, sms, appels, skypes et péter un câble qu’on ne réponde pas. Quand j’étais revenue de mon congé maladie, j’avais bloqué Michel sur tous les canaux. Il pétait tellement un câble qu’il avait appelé littéralement tout l’open space pour me parler. Face à ces gens-là, on a peu de levier et souvent le goût de l’injustice. Alors quand le coup du sort les déstabilise, pardon mais je ne bouderai pas mon plaisir.  

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