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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Le travail, ce milieu profondément injuste

Publié le 9 Février 2017 par Nina in Le travail est une humiliation, Injustice, Avoir une promotion

Aujourd’hui, je vous propose de faire d’une pierre, deux coups : pourquoi je déteste qu’on mette le travail au coeur de nos vies et pourquoi je n’aime pas Emmanuel Macron. Parce que les deux sont liés, en fait, vous allez voir. Parce qu’au fond, le milieu du travail est profondément injuste, c’est là où tu apprends que ça ne sert à rien d’être le meilleur voire d’être bon : il faut juste être stratège.

Réunion stratégique de travail

Bosser ne sert à rien

 

C’est mon ancienne collègue Salima qui m’avait expliqué ça un jour alors qu’elle suivait un programme sur les femmes dans les entreprises. Programme que je suis censée suivre aussi dans ma boîte mais après trois annulations du dej “pour en parler”, plus personne n’en a jamais plus parlé. “Tu vois, souvent, quand un poste est à pourvoir, une femme va se défoncer sur ses dossiers pour prouver qu’elle est la meilleure. Un mec va aller traîner à la machine à café et taper la discute avec celui en charge de filer la promotion. Au moment de choisir, tu crois qu’il prendra la bonne élève ou le gars sympa ?” Et franchement, je le constate tous les jours. Ne voyez aucune aigreur dans mes propos. Ca me met en colère, j’ai encore eu la démonstration flagrante qu’une abondante couche de salive appliquée régulièrement et avec soin par la langue sur les parties les plus délicates des dirigeants assurera toujours une ascension rapide. Alors que ceux qui se contentent de leur loyauté se font bien marcher dessus.

Le fayot au travail injuste

Je n'ai pas envie d'être cheffe du monde

 

Je suis une bonne élève et je me fais régulièrement baiser la gueule. Doubler par la droite par des gens sans que je comprenne pourquoi et comment. J’ai eu beaucoup de colère par rapport à ça, j’ai quelques fois des remontées de bile quand je vois où je devrais être si l’ordre avait été respecté. Mais au fond, j’ai fait mon deuil de ça. J’ai essayé de jouer plus le jeu, lécher plus les culs et me montrer mais… Je lâche vite l’affaire, je n’y arrive pas. Ce n’est juste pas moi, je n’arrive pas à me faire violence. De toute façon, je n’ai plus envie d’être chef de quoi que ce soit. Je cours après le sens, pas après le titre ronflant. Récemment, j’ai eu l’occasion de, peut-être, montrer un pôle social media dans une agence qui monte. J’ai refusé. Je ne veux plus faire ça. Je reste fidèle à mes projections. Bye titre ronflant et salaire qui me fait péter dans la tranche supérieure niveau impôts. Mais parce que je refuse de me définir uniquement par mon travail, j’ai décliné.

Eva Green comme un chef

 

Je resterai au bord de la route

 

Le souci, c’est que si je suis résignée à être sur le bord de la route pour la suite de ma carrière, malgré les “oh, qu’elle est brillante, cette fille”, en parlant de moi. Ca reste gonflant de voir que ce sont souvent les plus perfides et pas forcément les plus compétents qui grimpent les marches à toute vitesse. Je pense que vous avez tous au moins un exemple en tête. Et ce panier de crabe devrait être le centre de ma vie ? Pleaaaaaaaaaaaase… De toute façon, mon rêve à moi serait de publier des romans. D’acheter une ferme à retaper en Grèce et en faire un centre de bien-être avec stages de yoga, bouffe vegan et/ou macrobiotique. Café et académie des chats inclus. Oui, c’est cette histoire que je rêve de m’écrire, pas celle d’une meuf engoncée dans un tailleur et décolleté profond qui va raconter de la merde toute la journée pour ramasser ses dizaines et dizaines de k€. Déjà que je le fais un peu. Mais je mets pas de talons et j’ai pas tant de k€ que ça, erf…

Femme qui réussit

 

Macron, l'archétype du connard qui fait sa pub à la machine à café

 

Et voilà pourquoi je déteste Macron, au fond. Je l’avais pas oublié ! Parce qu’il est l’archétype de tout ça. Le mec a suivi la voix royale, a toujours su jouer de ses relations pour parvenir là où il en est sans jamais avoir réellement prouvé sa compétence. Non mais attendez, le mec se présente à la Présidentielle sans jamais avoir exercé le moindre mandat nulle part… Tranquille. Il parle, il drague ceux qui distribuent les promotions. Pas les plus pauvres donc pour qui il ne cache pas son mépris. Le mec t’explique qu’il est ni de droite ni de gauche alors qu’il transpire l’ultra libéralisme et que la notion même de solidarité semble lui donner la nausée. Il grille la politesse à tout le monde parce qu’il a vaguement occupé un Ministère pendant 3 ans et pondu une loi tellement mal foutue qu’il l’a passée au 49-3. Je veux dire concrètement, c’est quoi le bilan de Macron ? Personne n’en parle, CURIEUSEMENT. Parlons plutôt de sa femme, tiens, c’est vendeur ça (non). Mais comme le mec a bien su copiner avec les puissants et les propriétaires de journaux, on nous le vend comme un candidat crédible, celui qui va pouvoir faire barrage au FN et à la droite. Peut-être. Sauf que curieusement, dans mon entourage, personne ne va voter pour lui, à part ceux qui espèrent choper une place d’élu de son parti fantoche. Mais après tout, on l’a vu, c’est plus payant de faire la roue à la machine à café que de bosser dur sur ses dossiers. Mais après, ça te parle de valeur travail, t’séééééé… J’espère que l’électorat français ne sera pas dupe.

 

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