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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Quand tu fais trop confiance au travail

Publié le 12 Février 2019 par Citizen Bartoldi in le travail, le travail est une humiliation

 

Le paradis n’existe pas. Il n’est jamais facile de devenir manager quand tu faisais partie de l’équipe, je le sais. Cette évolution n’était pas une surprise. Je vous plante le décor : ma N+1 étant nommée DG, il était assez évident qu’elle allait nommer quelqu’un d’autre et qui d’autre que Vanessa, la fille qu’elle avait elle-même recruté pour la seconder dans les appels d’offre ? C’était téléphoné mais ça te questionne toujours un peu : pourquoi je ne progresse jamais, moi (réponse : parce que je suis pas politique et que je ne manifeste pas mes ambitions, que je cherche à voler du temps pour mes trucs persos plutôt qu'à "en faire plus" et qu’aujourd’hui, je sais que j’ai pas du tout envie de devenir manager mais c’est pas le sujet de l’article). Après tout, ce n’était pas une mauvaise nouvelle même si la donne allait changer et que ta pote allait devenir ton cauchemar.

Harcèlement au travail, que faire ?

J’avais été prévenue. J’ai toujours été un peu ambivalente avec Vanessa, y avait un petit manque de confiance de ma part, je doutais de sa sincérité. Surtout qu’une ancienne collègue redevenue actuelle collègue m’a prévenue : cette fille est fausse. Oui parce que cette ancienne collègue, Sonia, travaillait avec moi dans l’agence 1, elle a côtoyé Vanessa dans l’agence 2 et nous voilà toutes les 3 dans l’agence 3, justement. Oui, le monde des agences est un putain de sac de noeud où tu finis toujours par retrouver d’anciens collègues. Bref. Donc Sonia m’avait prévenue : Vanessa est fake. Sauf qu’à un moment, être tout le temps sur ses gardes, ça épuise et je finis par baisser la garde. Face aux manipulateurs, y a deux attitudes : la confrontation ou la soumission. Je gardais ça dans un coin de ma tête (j’avais une absolue confiance en Sonia) mais je restais copine avec Vanessa qui ne me nuisait en rien.

Amitié toxique

Donc Vanessa est nommée ma N+1 durant son congé maternité. Quand l’annonce est officielle, elle me demande si je suis contente, je lui réponds que non. Pas à cause d’elle, juste parce que je ne vois toujours rien pour moi et que je vois plus trop ce que je fais là. Ouverture de parenthèse qui a son importance : nous sommes en juin et depuis janvier, j’ai demandé une mobilité interne. En gros, mon ex N+1 et donc Vanessa savent que je ne veux plus faire de social media et que je toque régulièrement à la porte de ma DRH pour savoir si elle a du neuf pour moi. Je pense que ça a été la pire erreur dans cette agence. Vers la fin de ce mois de juin, gros pot de départ, Vanessa vient et on discute, je lui raconte en toute sincérité que j’ai une opportunité dans une des agences du groupe, elle me sort un truc genre “oui, c’est une belle opportunité et j’espère pour toi que ça va le faire mais t’inquiète, si ça tombe à l’eau, j’ai des projets pour toi.”

Amitié féminine

C’est donc tombé à l’eau. Vanessa revient fin août et me peint un avenir en rose paillette : je vais devenir la planneuse stratégique de l’équipe (ce que j’aime), je ferai des études, des écoutes sociales, des recherches de tendances, des réponses à des pitchs et même j’écrirai des articles vu que je suis douée pour ça. Hell yeah, je signe. Victor me rappelle de me méfier mais j’ai envie d’y croire. Evidemment, j’ai eu tort… Car les entourloupes et la dégringolade allaient arriver très vite dans ma gueule…

Femme manipulatrice

A suivre

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