Ca commence à sentir le roussi. Les événements se précipitent. Je suis contactée par une de mes anciennes agences pour un post de head of social listening. J’ai une forte passion pour le social listening et le poste me botte de ouf, surtout que c’est une agence où ma soeur est fort connue et je name droppe deux ou trois personnes au détour d’un premier entretien. J’ai pas forcément prévu de partir mais y a certaines opportunités qui s’écoutent. Et là, Vanessa va commencer à me prendre pour un petit lapereau en attendant de m’asséner un coup derrière la nuque bien sec.
A cette période, un des membres de l’équipe nous quitte pour de nouvelles aventures, une alternante, Chloe, nous rejoint. Elle va récupérer les comptes du partant. Mais voilà, elle a un rythme d’alternance bâtard (une semaine de cours toutes les trois semaines) et voilà que nos deux gestionnaires de compte ne sont pas là pendant une semaine. Vanessa m’embrouille en me disant qu’il y a un concours à imaginer sur un de leurs comptes que je gérais avant et que ce serait cool que je m’en occupe. So did I sauf que là, je me retrouve à faire le community management sur ledit compte… alors que je ne faisais plus de CM depuis un an, partie sur les audits et le social listening. La moutarde me monte au nez (un comble pour un lapereau).
Le voyage au Japon approche, les éléments se précipitent. Vanessa me propose un point en one to one que j’accepte (aucune raison de refuser) et là, alors que je lui dis que j’ai pas trop apprécié son entourloupe sur le CM, elle me dit “tu sais, y a plus rien pour toi ici, tu ferais mieux de chercher ailleurs”. Du coup, n’ayant pas encore idée du serpent que c’est (enfin, un peu), je réponds du tac au tac “ça tombe bien, j’ai entretien demain soir dans une autre agence”. Plof. Ouais, des fois, je devrais réfléchir au lieu de creuser consciencieusement ma tombe. Mais après tout, quand ton N+1 te dit qu’il faut partir, est-on censé hurler que “nooooooon, je veux rester” ? C’était peut-être ce qu’elle attendait, que je m’aplatisse et prenne ce qu’elle me proposait… Je ne sais pas.
Mais de toute façon, l’heure est de partir au Japon. Trois semaines de déconnexion où je décide que, quoi qu’il arrive, j’allais prendre la poudre d’escampette dès que possible. Mais je n’avais pas idée dans quel enfer j’allais entrer.