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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

La convocation RH : ce que j’aurais dû faire

Publié le 21 Mai 2019 par Nina in le travail, le travail est une humiliation, l'enfer au travail, chef toxique

Je m’interromps dans mon récit car j’ai merdé sur le rendez-vous RH. J’ai réagi à l’émotion et j’ai laissé passer deux ou trois occasions de renverser la vapeur. Evidemment, c’est toujours plus facile de refaire l’histoire. Sur le coup, j’essayais juste de mettre fin à cette mascarade au plus vite en étant sur la défensive en permanence.

 

  • Première erreur : avoir accepté le rendez-vous sans ordre du jour clair. Même si j’aurais dû l’affronter à un moment, autant faire grossir le dossier.

 

  • Deuxième erreur : ne pas avoir été plus circonstancielle en montrant bien les papiers que j’avais en ma présence au lieu de les trifouiller en disant “je n’ai pas dit ça, j’ai la preuve” ou je ne sais quoi.

 

  • Troisième erreur : ne pas avoir répondu au mail en insistant sur l’histoire des gens qui se plaignent en soulignant une volonté manifeste de me déstabiliser

 

 

 

  • Sixième erreur : et c’est sur celle-là que je vais insister. L’avenant au contrat. Lors de l’entretien, elle a clairement formulé une régression dans mes fonctions, ce qui est illégal. Evidemment, sur le coup, quand elle l’a dit, j’ai pas réagi mais en vérité, j’aurais dû bondir “ok, où est l’avenant au contrat ?”. Et là, elle aurait été dans la merde car cette régression n’a jamais été actée et je pouvais tout à fait travailler en me confortant à ma fiche de poste… au pire, je risquais quoi ? Je continuais à postuler dans tous les sens pour me barrer au plus vite mais j’ai eu peur de perdre quand même.

Alors comprenez bien : je ne suis pas en train de me flageller en mode “ohlala, j’ai mal joué”. J’étais stressée, fatiguée. J’indique juste, à froid, des pistes qui pourraient être utiles si vous vous retrouvez dans une situation similaire. Ma plus grande erreur a été, je pense, de ne pas prendre plus le temps de me préparer : avoir une pile de dossiers, c’est bien mais bien les classer pour retrouver de suite ce que tu cherches pour être factuelle, c’est mieux.

Factuelle, oui. Parce que j’ai été trop émotionnelle. J’ai essayé de me préparer un peu en visualisant et, ce qui est difficile, c’est d’imaginer ce qu’une manipulatrice va te sortir. J’étais prête sur le dossier “han, t’as pas renvoyé le doc à temps”, pas sur le “les gens vont se plaindre que tu n’ailles pas les voir” même si, sur ce coup là, je pense avoir bien renvoyé la balle.

Mais surtout, j’ai eu le tort de ne pas faire plus de bruits autour de ça. Mes collègues chouchoux étaient au courant mais je doute que Sylvia l’ait su… Ca n’aurait sans doute rien changé : Maëlle était visiblement au bout du rouleau à ce moment là de l’histoire, ça n’a pas du tout nui au sentiment de toute puissance de la serpente... Et en fait, mon tort principal, outre le fait que je me suis accrochée à un poste que je ne voulais plus, paniquée à l’idée de me retrouver au chômage, c’est que justement, j’ai essayé d’être rationnelle face à une meuf qui ne l’est pas. Cette femme est ivre de pouvoir, j’aurais dû lui prouver qu’elle n’en avait pas sur moi : refuser la convocation, quitter la salle car elle m’avait dit qu’on allait parler de mon avenir et là, c’était juste une séance punitive. J’aurais dû… mais comme je savais que j’allais bientôt partir (enfin, je me battais pour), le jeu n’en valait pas la chandelle.

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