Suite à mon départ de mon ancienne boîte, je suis restée en contact avec plusieurs de mes anciens collègues, notamment Maëlle et Loïc. Si Maëlle est partie peu de temps après moi (ne faisant qu’un mois et demi de préavis), Loïc y est resté… jusqu’au départ de Vanessa. Et c’est là que j’ai compris.
Donc rapidement. Pendant ces 11 mois entre mon départ et celui de Vanessa, elle a été infecte comme à son habitude, chouchoutant les uns tout en massacrant les autres. Juste après mon départ, un freelance de notre équipe s’est plaint de son management inhumain. On se dit que ça va finir par se voir que c’est la pire manager du monde. L’arrêt de 3 mois de Maëlle qui est descendue un jour chez le RH pour vider son sac (en expliquant au passage que j’étais, pour ma part, tombée dans l’alcoolisme), cette histoire d’inhumain, moi qui étais allée me plaindre de ma surcharge de travail à une semaine de mon départ auprès de Sylvia en expliquant que je n’étais pas intéressée à l’idée d’en parler à Vanessa car “ouais, enfin, si c’est pour se faire engueuler, hein…”. Des fois que. Mais non, rien. Puis Vanessa annonce son départ pour faire biz dev chez une boîte star de la Silicon Valley, ce que je n’ai pas compris pour ma part, et vient son pot de départ.
Loïc s’y rend, un peu contraint et forcé, c’est la nausée : elle lèche le cul de Sylvia et de la femme au-dessus en mode “mes mentors”, “ah, si c’était pas pour la silicon valley, je serais restée”. Et Sylvia qui est très émue, qui a vécu la démission de Vanessa comme une trahison. Comme je suis toujours Sylvia sur Instagram, je vois que Vanessa lui a offert un bouquet en mode “pardon de partir”. Un bouquet qui a coûté bien plus cher que le rosier qu’elle m’a filé à moi, pensez bien.
Donc on réalise qu’on s’est fait enfler… dès le départ. Tout a commencé quand Vanessa est arrivée, elle nous a séparé de Sylvia. Elle passait ses journées à nous envoyer des messages sur Facebook pour nous dire en long, large et travers qu’elle ne supportait pas Sylvia, lui cracher dessus en permanence. Du coup, elle avait fait un peu son clan “les N-1 vs la N+1”. Mais j’avais tiqué car quand elle est passée elle-même manager, le discours a radicalement changé en mode “je l’aime bien Sylvia”. Elle avait surtout dressé une barrière désormais infranchissable entre elle et nous. Et je n’ose imaginer ce qu’elle a pu balancer sur nous…
Et là, j’ai vu la lumière. Longtemps, quand on était sous sa coupe, on se demandait si Vanessa n’était pas folle tellement elle était ivre de pouvoir. Pourtant, tout le monde savait, elle avait une réputation assez dégueulasse dans la boîte, elle se ménageait deux ou trois alliés mais voilà… si ma carrière m’a bien appris une chose, c’est que les managers dégueulasses ne sont détectés que par les N-1, ça n’intéresse pas les autres. Et Vanessa le savait. Elle avait bien joué ses cartes, telle la manipulatrice qu’elle était. Elle a coupé la tête des pieds et nous n’avons pas compris. En trois ans, elle n’a pas produit une seule slide. Sauf qu’entre le moment où on lui rendait notre pres et le moment où elle la présentait à Sylvia, notre intervention avait été gommée.
Echec et mat. Je ne désespère pas qu’un jour, son imposture et son incompétence soit démasquée. Mais je ne le saurai jamais.
Mais peu importe, ma vie est ailleurs. J’ai troqué mon enfer… pour un autre. J’ai un talent pour tomber dans les pires équipes, moi…