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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Retour en force de ma vie privée

Publié le 22 Octobre 2019 par Nina in chef toxique, le travail, le travail est une humiliation, burn out

 

J’en chie. Rentrée 2018, entre l’avant-vente de la mort, le lancement d’un projet ambitieux sur un nouveau client (Yellow) et le démarrage d’une grosse campagne de l’un de mes clients(Blue), je suis légèrement débordée. Au point que je délaisse un peu mes amis et mon amoureux jusqu’à la révélation. Ma vie privée se rappelle à mon bon souvenir et me secoue un peu les puces.

Equilibre vie perso et vie professionnelle

Un mardi matin où je vibre déjà de mauvaise humeur. Pour rappel, je suis débordée, je m’engueule régulièrement avec Michel qui, en plus de pas avoir d’âme, est un petit peu menteur. Un exemple “Nina, tu as fait ça ?” “Non, je dois d’abord terminer ça” “Pardon ? Je t’ai demandé ça il y a dix jours. Quand je demande quelque chose, je m’attends à ce que ce soit fait.” “Non, c’était hier”. “Non, c’était y a dix jours” “Tu veux le mail ?”. Ouais, on en est là. J’en profite pour raconter la fois où il m’a affirmé m’avoir envoyé un mail, il le cherche devant moi, ne le trouve pas… mais me demande de chercher dans mes mails parce que lui est sûr de me l’avoir envoyé. Ce mec est un malade. Bref, je me noie dans mes tâches et je lui demande même un point sur le sujet. Réponse “non mais tu n’aurais pas dû passer tant de temps sur Phoenix. C’était n’importe quoi, cet appel d’offres, y avait trop de monde dessus de toute façon”. Je… quoi ? Ah oui, une autre de ses spécialités : me dire APRES m’avoir demandé un truc que j’aurais mieux fait de ne pas le faire, que je perdais du temps…

Confusion

Nous voici un lundi soir de septembre ou d’octobre, la date n’est pas importante. Comme je suis débordée, j’annule la séance de sport hebdo avec Anaïs. Le lendemain, nous avons rendez-vous chez Eglantine, notre premier client gagné avec Violette. Elle passe me voir à 19h alors que je me mettais en route et là, Michel se réveille “vous avez préparé une pres pour demain ?”. Le mec a passé la journée avec nous, ce rendez-vous était pris depuis des semaines… “Bah non, on présente notre proposition d’accompagnement” “Ah mais non, trop pas, il faut que ce soit le kick off meeting, bla bla bla”. Donc Violette commence à poser son sac en mode “ok, allons-y” mais je refuse. Je refuse clairement parce que je suis fatiguée, que j’ai encore du travail et qu’il n’avait qu’à se réveiller plus tôt. Donc on trouve un compromis : rendez-vous le lendemain à 9h dans un café proche du rendez-vous pour le préparer. 

Un café parisien

Le lendemain 9h, j’arrive au café, Michel est en train de relire la pres et ne me calcule pas une seconde. En attendant que Violette arrive, je prends donc mon téléphone histoire de me donner une contenance. Et là, je vois des messages d’Anaïs “bon, je sais pas comment te le dire alors voilà, je me marie tel jour et je veux que tu sois mon témoin”. J’ai à peine le temps de lui envoyer un message de félicitations et d'accepter d'être témoin que Michel se souvient de mon existence. Bon, on va évacuer très vite le rendez-vous. Michel a été désagréable, à la limite de l’impolitesse, comme à son habitude, on a perdu le client. Bordeeeeel…

La honte

Mais moi, je bous. Pas de la honte que nous a collée Michel, je commence à maîtriser les claquettes pour mettre un peu de paillettes dans des rendez-vous pénibles. Non, je bous car il arrive quelque chose de très important dans la vie de ma meilleure amie et je ne suis pas là. J’ai à peine eu le temps de lui réponde “trop bien” et d’accepter d’être témoin. Tout ça à cause du travail. Du tra-vail. Surtout que quand j’essaie de partager la bonne nouvelle à Violette, Michel débarque et nous interrompt pour parler travail. Du coup, alors que nous sommes en réunion d’équipe de 13 à 14h… parce qu’on peut pas faire des réunions d’équipe pendant les heures normales car on doit rester dispo pour les clients, je prends une décision. Rien à foutre de pas finir mon taf. Je suis débordée mais ma meilleure amie se marie. Donc au lieu de faire nocturne, on va fêter ça et puis c’est tout.

J’aurais dû comprendre à ce moment-là que j’étais mûre pour le burn out mais je suis têtue, que voulez-vous. Mais le craquage arrive.

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