Aaaaaah, 2019. Alors que sur le plan perso, ça a été, globalement, la fête du slip, sur le plan professionnel, ça a été… compliqué. C’est curieux comme c’est souvent là que ça pèche dans ma vie… Je vous avais laissé sur mes aventures professionnelles de l’enfer sur la fin 2018 avec mon retour de l’angoisse avec mon ex chef toxique. Il a disparu du paysage ! Est-ce mieux depuis ? Non. Mais pour d’autres raisons
Je débutais 2019 sur une belle victoire : j’avais terrassé le chef blanc quasi quinqua. Bon, comprenez que j’étais l’arme mais que n’importe qui d’autre aurait fait l’affaire. Je suis réaliste. Michel disparu, je passais sur l’égide de Benoît, homme plutôt sympathique, un peu froid. Assez faux comme je le découvrirais par la suite mais il se repose sur moi donc aucun coup tordu de sa part. Une fâcheuse tendance à me dire “oui, on verra” qui veut dire “non mais j’ose pas te le dire”.
En 2019, ma position a été floue. Benoît est responsable du CRM et me voulait en boss du marketing automation, sujet déjà évoqué par Michel en son temps. Mais de l’autre, il y a Tiago, celui qui était censée me trouver nulle. En vérité, il m’adore et il me veut comme fer de lance de l’acquisition. Je nage donc entre les deux, me trouvant sursollicitée. Point d’orgue, le mois de juin où je me retrouve à suivre une formation Salesforce (marketing automation et CRM) tout en assumant des réunions et urgences sur l’acquisition. Heureusement, on m’accole un alternant qui me sauve la mise.
Alors que je frise à nouveau le burn-out, je suis sauvée par quelques week-ends en amoureux mais surtout, la seule chose que je devrais retenir de 2019 si j’étais dans un mood 100% positif : le télétravail. J’ai officiellement un jour et ça change tout. Le jour où je carbure, le jour où en transformant deux heures de transports en une heure de travail (l’autre heure me servant à faire du sport et la vaisselle), je défonce ma to do.
J’aborde donc l’été 2019 en étant un peu la petite star du marketing digital. Tout le monde m’encense, tout le monde me veut. Jusqu’à la chute. Rien à voir avec moi ni mes compétences, juste un incroyable concours de circonstances qui m’a laissée sur le carreau. J’avais deux clients me prenant en moyenne 60% de mon temps chacun (soit 120%, oui, j’étais un peu fatiguée). Le premier nous annonce fin juillet que la prestation s’arrêtera en octobre avec un service réduit jusque là. Super, me dis-je, je vais pouvoir revivre un peu. Le mois d’août est chiant comme la mort, j’ai rien à faire et me taper deux heures de trajet pour faire semblant de bosser commence à me hérisser le poil. Alors, avec Aurélien, on s’est octroyés quelques jours de télétravail en plus (appelés “j’ai rien à faire, je reste sur Skype mais fichez-moi la paix”). Ca ira mieux à la rentrée, mon client restant va avoir une grosse campagne de communication, je vais même être un peu débordée.
Mon client a fait faillite. Fin du game. Depuis septembre, je sombre donc dans le bored-out le plus complet. J’ai passé une double certification pour un outil que je ne connais pas, j’ai fait des forcings pour essayer d’attraper les queues de budget mais tout le monde s’en fout. Une énième réorganisation plus tard, je ne sais toujours pas ce qu’il va advenir de moi. Mais notez bien ceci (j’en ferai un article) : ne rien avoir à faire, ce n’est pas bien. Cet ennui vous poisse et c’est très difficile de se lancer dans des projets plus persos. Tous mes collègues adorés se barrent, ne restent que Violette et moi et on se regarde un peu en panique de peur que l'autre parte en premier.
Bref, si je retiens le télétravail et le fait que j’étais la petite Reine d’un royaume en train de sombrer en positif (on a beau comprendre que la réussite est un leurre, on garde toujours son petit ego), j’attends deux choses de 2020 : une augmentation (parce que les compliments et les médailles en chocolat, triple meeeh) et ma mutation à Toulouse. Après ça, plus rien à f*****