C'est quoi le problème avec le télétravail ?

Bonjour et la bonne année ! Je vous souhaite moins de gouvernements ultralibéraux, moins de boîtes toxiques et plus de solidarité. Et la fin du covid bien sûr, ce qui me sert à introduire mon sujet du jour : c'est quoi cette vendetta anti télétravail en fait ? Dans les journaux, je n'arrête pas de voir des articles sur l'effroyable douleur qu'est le télétravail, bla bla bla. Ça va l'indécence, là ? 

Peu importe notre avis sur le télétravail...

Alors je ne suis pas tellement là pour chanter les louanges du télétravail car ce n’est pas le sujet que je souhaite aborder. Je peux comprendre que le télétravail ne convient pas à tout le monde. Soit parce qu’on n’a pas le bon équipement, soit parce qu’on vit seul.e et qu’on a besoin de lien social. Ou parce qu’on aime bosser en équipe, la stimulation intellectuelle, tout ci, tout ça. Tous les arguments que j’ai, moi, en faveur du télétravail, je suppose qu’on peut avoir les mêmes sur le présentiel. Sauf le transport. Ca, c’est nul pour tout le monde. 

... C'est actuellement une nécessité

Alors pourquoi je m’énerve ? Parce qu’on fait de la merde, pour changer. Alors que les chiffres du Covid sont incroyablement mauvais, ça n’arrête pas de se battre contre le télétravail. Borne qui “assouplit” le télétravail… Alors déjà, assouplit quoi ? Moi, j’étais déjà obligée d’y aller deux jours par semaine et dans certaines boîtes digitales, c’est du full time. Bande de salopards. Alors, déjà, une boîte qui n’en a rien à foutre de la santé de ses salariés, on aime. Et je parle pas d’entreprises qui t’autorisent à venir si tu veux. Non, c’est obligatoire.

Le télétravail est mauvais pour la santé... vraiment ?

Ah ça, tu rajoutes les dizaines d’articles chouinant sur le télétravail. Oh non, trop dur, ça fait mal au dos et on ne bouge plus. Alors autant je suis la première à regretter ma trop grande sédentarité, autant… je ne bouge pas plus au bureau, en fait. Je reste plusieurs heures assise sans bouger sauf pour aller faire pipi et ce depuis des années. Et ma chaise du bureau est cassée. Comme la plupart des chaises à mon bureau. Ah non mais sans exagérer, on me force à me taper une heure de transports dans des RERs de plus en plus blindés pour rester toute la journée dans un open space non ventilable avec une chaise cassée. Et encore, j’ai pas la plus cassée du lot. La plus cassée, elle a un accoudoir en moins et attend depuis deux mois qu’on la pousse du couloir où elle a été abandonnée parce que personne ne descend les déchets. Vraiment, niveau santé, je crois pas que le danger soit côté télétravail mais surtout…

Arrêtez vos caprices, faut se confiner pour de vrai

Bon sang mais c’est quoi ce caprice ? On a encore la possibilité de travailler et on se permet de faire la fine bouche ? Vous voulez que je liste toutes les boîtes sur le point de sombrer parce qu’elles n’ont aucun moyen de faire du business en période de confinement ou de restrictions sanitaires ? C’est fou comme en France, on a une obsession malsaine du présentiel. Dans les autres pays, quand faut verrouiller, ça verrouille. Des entreprises aux écoles, ça discute pas. Mais nous, non, ça tergiverse, ça hésite, ça tortille. Résultat, les effets du deuxième confinement sont peu spectaculaires, certainement plus dus aux vacances de la Toussaint, et on remet des pièces dans la machine en permanence. Il faut vivre ma bonne dame. Ok mais à ce rythme là, cet été, on y est encore et c’est pas la vaccination qui va nous aider à retrouver une vie à peu près normale.

Télétravailler pour ne pas servir de véhicule au virus

Le télétravail n’est pas un caprice de salarié feignant. C’est un outil simple à mettre en place pour s’en sortir au plus vite. Et retourner au boulot sans risquer de choper la mort. Littéralement. Accordons-nous un vrai confinement pour s’en sortir au plus vite, surtout que la souche anglaise arrive à toute vitesse. Ca m’étonnerait pas qu’elle soit déjà là vu qu’on fait n’importe quoi… C’est vrai, tout le monde qui circule et s’enferme dans des bureaux ou des métros avec un virus deux fois plus contagieux, avec une capacité vaccinale de cinq personnes par jour, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Tout ça pour sauver une économie déjà bancale. Nos santés, elles valent vraiment pas grand chose.