Une étiquette “de gauche” ne suffira pas…

Nous sommes environ à un an des élections présidentielles de 2022, à quelques jours près et… je suis à peu près désespérée. Vraiment, je ne sais plus vers qui me tourner. Bon, je n’ai certes pas la liste de tous les candidats ou courants mais vraiment… Tout ça pour un résultat qui ne me conviendra pas. Encore 5 ans de risques d’ulcère en perspectives, quelle joie. Mais plus que cette perspective, y a un truc qui m’énerve : le super candidat de la gauche.

Tous derrière MOI

Résumé très rapide des épisodes précédents. Les forces de gauche se sont dits que ce serait cool de se réunir derrière une candidature unique. Jadot a même un peu pris les devants en invitant du beau monde… mais pas Mélenchon. Ou c’est lui qui n’a pas vouloir venir, je ne sais plus. Bref, point de consensus et devant ce naufrage, Libé se fend d’un édito sur la gauche la plus stupide du monde. Mmmm… pardon mais c’est cet édito qui est totalement stupide. Voter pour un.e candidat.e de gauche, c’est pas juste question d’étiquette, c’est une question de conviction.

Suffit pas de se dire de gauche...

On va balayer un truc qui va paraître évident. C’est pas parce qu’un mec se dit de gauche ou fait partie d’un parti soit disant libellé tel quel qu’il va vraiment mener une politique de gauche. Genre AU HASARD François Hollande. Ou Manuel Valls. Surtout Manuel Valls. On nous a déjà arnaqué, faudrait pas trop nous prendre pour des cons non plus. Puis quand je vois Roussel, Jadot, Hidalgo ou Faure défiler avec la police parce que les pauvres chatons sont fâchés que la justice se mêle de leur travail. C’est vrai que c’est scandaleux. Comme s’ils faisaient des enquêtes à charge sur des innocents ! Ah.. oups. 

Les étiquettes, c'est du flan

Ce qui m’énerve profondément dans cette histoire, c’est cette notion d’étiquette. Franchement, je suis pas une fana de la vision très “homme providentiel”. Je n’y crois pas et je n’y croirai sans doute jamais. Cependant, je ne suis pas tout à fait déconnectée non plus. Quand tu votes, tu peux le faire pour des idées mais y a quand même un mec qui va piloter tout ça et faut voir si j’ai suffisamment la confiance pour lui confier mon chèque en blanc. Oui, je suis désolée mais voter, c’est littéralement ça. “Mais il m’a dit qu’il se ferait un chèque de 15 € et il a menti !”. Et on en arrive au point un peu clivant de cet article : Mélenchon.

Le cas Mélenchon

On va établir 2 choses. Point 1 : vraiment, j’ai beau essayer de ne pas prendre en compte l’individu mais plus le programme, Mélenchon, j’y arrive pas. J’ai pas confiance. J’ai été à la FI quelques temps post 2017, je m’étais raconté une belle histoire. Mélenchon concentre l’attention médiatique pour le prochain candidat de la FI qui sera médiatiquement plus préservé. Mais non ! Et de toute façon, y en a peu qui n’ont pas eu quelques sorties problématiques sur l’Islam et sur le droit à l’islamophobie, ahahah… ahah… Ah. Je vous cache pas que le candidat de gauche qui va considérer que l’Islam n’est pas un sujet va gagner instantanément ma voix. Bref, pour avoir un peu fréquenté la FI, il y a quelques éléments d’oligarchie dans le parti qui me gêne légèrement et qui ne me met pas en confiance. Cependant, et c’est le point 2 : si on doit choisir un candidat unique pour la gauche dans l’optique de gagner, autant prendre celui qui a l’air d’avoir le plus le vent en poupe… Et c’est Mélenchon. On donne la valeur que l’on veut aux sondages MAIS celui qui a la base la plus solide, surtout sur les Présidentielles, bah, c’est Méluche. Et curieusement la droite de la gauche n’en veut pas. Après, je vous renvoie à la vidéo d'Usul sur Mélenchon, je ferai pas mieux.

La gauche est plurielle

De toute façon, mathématiquement, ça ne fonctionne pas. Mélenchon a reproché sa défaite à Hamon en mode “tu m’aurais filé tes 6%, c’était moi le Président”. Bah oui mais ça ne marche pas comme ça. Si les électeurs ont choisi Hamon et pas Mélenchon, c’est certainement qu’ils ne voulaient pas de lui. Parce que parmi tous les électeurs de Hamon que je connais, tous savaient qu’il n’allait pas faire grand chose mais aucun n’a voulu voter Mélenchon “au cas où”. Mélenchon aurait peut-être récupéré 2 ou 3% mais Macron aurait récupéré le reste, en vérité. 

Je n'accepterai aucune compromission

Bref, si les élites intellectuelles cessaient de sacraliser l’étiquette pour voir toute la diversité de la gauche… et toutes ses compromissions inacceptables pour une frange non négligeable de leur électorat. Vous me ferez pas voter Jadot. A la limite Piolle, ok. Mais Jadot, hors de question. Roussel, nada. Hidalgo, sans façon. Mélenchon, à chaque fois que je me dis que bon quand même, ça se tente, il sort une connerie. Ca va finir par un bulletin NPA, cette histoire. Ah quoi qu’ils voudraient soutenir la FI ? Et ne venez pas me parler de vote utile, de barrage républicain ou je sais pas quoi. Faire barrage dans les urnes, c’est bien trop tard.