Nouvelle année, nouvelle ère. Comme vous le savez parce que j’arrête pas de le dire, 2018 fut une de ces années horribilis niveau boulot. On en est au niveau de 2010 qui avait été le pire du pire. Mais 2018 m’a aussi appris à comprendre mieux certains mécanismes. Je vais donc tout vous narrer car j’ai décidé que mon histoire devait nous aider à trouver un moyen de combattre les forces du mal.
Je veux être une combattante contre le travail toxique
Depuis bien un an, je lis régulièrement les jeudis survie au taf de Napilicao. Quand je dis régulièrement, ça veut dire “j’en ai loupé aucun”. Parce qu’il est clair que ma seule ambition dans le monde du travail, maintenant, c’est d’essayer de niquer les manipulateurs (le reste importe peu). Parce que cette année, j’en ai chié des ronds de chapeau mais j’ai réussi la première étape : repérer les nuisibles.
Fuir la toxicité et en trouver une pire encore
En cette maudite année 2018, j’ai donc cherché à fuir une situation toxique et… j’en ai trouvé une limite pire. Le pire, justement, étant que même si je commence à être très calée en repérage de situation qui pue du cul, j’ai quand même le doute. Parce que nous parlons ici de manipulateurs et manipulatrices, des gens qui savent à peu près doser leur comportement pour vous pourrir la vie en nuisant à votre santé physique mais aussi mentale. Je vais tout vous raconter en détail dans les prochaines semaines car vous êtes peut-être dans cette situation mais elles ne sont pas toujours évidentes à reconnaître.
Créer l'emprise
Car ces gens ont un talent inné : celui de taper à la hache dans vos failles narcissiques. Ils tapent, ils tapent jusqu’à vous épuiser et quand ils sentent que la rébellion n’est plus si loin, ils passent du baume sur les blessures qu’ils ont eux-mêmes provoquées et vous êtes tellement à bout que vous en êtes reconnaissant.e. Je vous jure. Là, mon actuel chef toxique va donc partir par la petite porte mais mes collègues ont une certaine nostalgie. L’emprise, l’emprise. J’en reparlerai. Je vais tout vous raconter, je vous dis.
La colère me détruit
Voilà alors ok, je sais reconnaître les démons (pour refiler la métaphore des forces du mal, là). Cependant, je suis encore trop faible pour les combattre. C’est à dire que j’ai une légère hypersensibilité, je pense, et je vomis le conflit. Donc j’ai tendance à rentrer les épaules et dire “oui, oui” plutôt que de rentrer dans le lard. Sauf quand on me pousse à bout, évidemment. Je n’aime pas les conflits car j’ai une colère parfois très violente et ça m’épuise. Souvent, je renonce au combat, à me défendre, même, parce que je ne trouve pas que la cause vaille la peine que je dépense une once d’énergie. J’utilise la technique du Pangolin… Et niveau efficacité et épanouissement personnel, c’est pas génial, génial, je vous avoue.
Relever la tête et les battre
Alors il va falloir sortir le pieu et l’arbalète pour botter le cul des forces du mal. Parce que l’une des principales forces de ces connards, c’est de vous isoler, vous rabaisser tellement que vous pensez être nul.le et que vous n’osez pas vous ouvrir à vos collègues car vous ne voulez pas assumer vos faiblesses. Sauf que ça ne marche pas toujours car comme dirait ma collègue Violette, le jour où je lui expliquais que je partais en arrêt maladie “ce que tu vis, je l’ai vécu et c’est ça qui est important : on n’est pas folles”. Se battre, ouvrir sa gueule, faire un scandale, ça sert aussi à ceux qui pensent que c’est eux, le problème, pas leur tortionnaire. On hésite car on craint de perdre son job… mais est-ce qu’un salaire est plus important que la santé, physique et mentale ? Le monde du travail est pervers, les carottes sont apparemment si juteuses (carrière et argent) et le bâton si monstrueux façon batte de Negan (déclassement et déshonneur en cas de perte d’emploi) que l’on accepte l’inacceptable, qu’on résiste à mauvais escient. Quand j’ai expliqué à Anaïs que j’envisageais de me faire arrêter, elle m’a répondu un “non, surtout pas, tu dois montrer que tu es forte”. Sauf que cette force, elle sert mon adversaire, pas moi.
Bref, les prochaines semaines, je vais vous raconter comment je vole de situations toxiques en situations toxiques… peut-être que ça vous parlera…