Je ne sais jamais si je dois écrire scénarios ou scenarii. Moi j’écrivais scenarii mais apparemment, c’est hyper prétentieux mais on dit bien un médium, des médias… Et c’est pas le sujet du jour. J’écris cet article le 02 décembre au soir et demain, je ne vais pas travailler car burnout. Mon nouveau boss m’a fait chuter sur le champ de bataille. Mais la dernière fois, je vous parlais des scénarios d’évasion que j’avais mis en place, j’ai envie de vous les partager. S’il le faut, l’un d’eux s’est réalisé au moment où vous lisez cet article, quel suspense.
Scénario 1 : trouver un autre CDI
La voie facile, on dira. Quand j’en pétais d’un job, c’était la technique : remettre son CV à jour et postuler. Simple, basique, basique, simple (le saviez-vous ? Je n’ai jamais écouté ni même entendu cette chanson mais j’adopte les codes, je suis social media manager, hé !). C’est tout le récit de mes journaux d’une démissionnaire. Remettre mon CV à jour est fortement chargé symboliquement pour moi, c’est clairement l’enclenchement de la vitesse : en avant toute ! Y a deux ans, c’est ce que j’avais dit à mon ex cheffe (celle qui n’est pas PN) : “ça fait deux ans que je suis là et j’ai même pas remis mon CV à jour”. Mais là, je crois que c’est la première fois que je réactualise mon CV aussi vite… Même pas eu le temps de le redesigner (oui, une recherche d’emploi = un nouveau style de CV). Donc voilà, le plan 1 : je trouve un nouveau CDI, je négocie une sortie rapide d’un côté (au pire, ils me cassent les couilles, mon préavis, c’est 48h), je négocie une date d’arrivée un peu plus tardive de l’autre et hop, je me fais un VRAI intercontrat.
Scénario 2 : je déclenche la fin de ma période d’essai
Un coup d’éclat avec mon chef. Là, je compte recycler la phrase sublime d’une ancienne collègue qui vient de choper une rupture conventionnelle : “Stop. Je ne suis manifestement pas la femme de la situation, restons-en là”. Je l’ai répétée cent fois cette phrase, je me suis imaginée la dire. Le mec porte ses couilles, demande aux RH de mettre fin à ma période d’essai : 1 mois de préavis, merci, bisous. Je profite de mes allocs chômage pour faire un bilan de compétences.
Scénario 3 : je vais pleurer chez la RH
Le 05 février, j’ai rien trouvé, je vais la voir pour qu’elle me dégage. Je suis en période d’essai, ça lui prendra une lettre. Je rappellerai gentiment mais fermement que si je démissionne, mon préavis, c’est 48h, s’ils mettent fin à ma période d’essai, le préavis, c’est un mois… La balle est dans leur camp.
Scénario 4 : je pars sans rien
J’ai pas réussi mon coup, il est hors de question que je me ramasse trois mois de préavis, durée pénalisante. Je tape dans mes économies, Victor m’aide, je trouve un boulot alimentaire pour faire durer le pécule le plus longtemps possible… (enfin, jusqu’à ce que je trouve un nouveau job et la vie sait être clémente avec moi aussi des fois). En attendant, je me fais ma petite routine : sport, culture et desperate housewife.
Scénario 5 : celui que j’avais pas envisagé
Un directeur me force à prendre un arrêt pour burnout parce que… ben oui, je suis cramée. A voir si ça va déclencher une sorte de scénario 2 ou pas… Bref, j’ai décidé de sauter dans le vide mais je ne le fais pas n’importe comment. La clé de ma (très relative) sérénité ? Tout planifier. Surtout le pire.