Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

2022, l'année électorale que je vais pas aimer.

Publié le 4 Janvier 2022 par Nina in Politique, Elections présidentielles, La gauche

J'ai zéro illusion sur le sujet. La gauche a déjà perdu, j'ai écrit un article dessus. Je vais pas me répéter. Mais puisqu'on est dans une période bilan et perspectives, j'ai envie de rager un peu sur le sujet. Parce qu'en 2022 plus que jamais, j'y crois plus. Pas même une seconde. Peu importe le visage qui apparaîtra le 24 avril à 20h sur les écrans, je serai deg. Et j'en suis épuisée par avance. Mais sinon, bonne année ! 

 Les candidats à l'élection présidentielle de 2022

Aucun espoir

Je crois que c'est la première année que je fais mon deuil d'une élection à ce point. Ouais, en 2017, j'ai vraiment cru que Mélenchon allait créer la surprise. J'y ai cru. Je voyais cette vague rouge-rose dans mes réseaux mais j'ai été victime d'une bulle de filtre. Même s'il n'a pas démérité, Jean-Luc. Le souci, c'est qu'il n'a pas su céder la place. Sur ce point, je ne vais pas épiloguer mais Pierre-Emmanuel Barré en parle mieux que moi. Les quelques fois où j'ai tracté pour la FI (en 2017-2018), on me disait toujours "ah oui votre parti mais moi, j'en ai marre de Mélenchon". Moi aussi, Christine, moi aussi. Il est clairement le mieux placé à gauche aujourd'hui mais j'arrive pas à me décider à voter pour lui car il a un patriotisme merdeux, même après le départ de Kuzmanovic. Et j'en peux plus du culte du leader avec tous les lieutenants qui viennent balancer les mêmes éléments de langage dès que le chef dit de la merde. Je veux dire, on a tous le droit à l'erreur, à une parole maladroite, mal exprimée. Dans ce cas-là, on s'excuse. On ne hurle pas à la calomnie, à la cabale journalistique. Même si je suis la première à admettre que Mélenchon, on ne lui passe rien. Mais on s'enfonce pas dans des jargonnages à la limite du complotisme pour sauver l'honneur. 

Mélenchon le clivant

Faire son devoir citoyen pour rappeler que la gauche existe encore

Bref, c'est pas la joie et pourtant, j'irai voter au premier tour, la mort dans l'âme. Au moins pour rappeler aux camarades qu'ils ne sont pas tous seuls. On est là. Dépités, dégoutés mais les électeurs de gauche sont toujours là. Pour le second tour… je suis à me dire que je serais foutue de voter Pécresse juste pour me débarrasser de Macron…  puis je me rappelle qu'on va se taper Ciotti quelque part si elle passe et non. Vraiment non. Non mais quel enfer de vivre une élection où l'on sait d'avance qu'on va faire un nouveau pas vers un pire. Je sais pas encore lequel, certes, mais vraiment, aucun scénario ne me séduit. 

Mais comment se sortir de la fange ?

Et la question se pose : on fait quoi pour récupérer une classe politique digne de ce nom ? Un.e président.e humaniste qui serait là pour aider tous les Français, à commencer par les plus dans la merde. Non, pas une personne mais un mouvement, j'en ai marre de la fable de la personne providentielle. Surtout que ceux qui étalent leur nom en énorme sur des affiches ont surtout des ambitions pour eux. Le pays, oh bah… Comment on relance la solidarité, l'entraide, la justice sociale ? Comment on reprend aux plus riches ce qu'ils ne méritent pas d'avoir ? Des fois, je m'accroche à l'histoire, les grandes avancées sociales se sont faites après des âges obscurs et on patauge actuellement dans la fange. 2027, peut-être. Mais pour ceux qui galèrent déjà, les précaires, les mal nés, cinq ans, c'est trop long. On peut essayer d'agir à des petits niveaux, faire de la rustine comme on peut. Mais c'est pas en filant un repas chaud à ceux qui en ont besoin qu'on règle un problème structurel. Ça dépanne, évidemment, mais ça ne règle rien.

La solidarité

 

Demain, ça ira mieux. Mais demain quand ?

En vrai, je parle de soleil après la pluie mais là aussi, je me chante une bien jolie fable. Ça fait deux ans que le capitalisme préfère nous faire crever que d'appliquer de vraies mesures pour rayer une pandémie. Ca me fait un peu rire ces lourdes sentences sur les morts du communisme. Oui, le stalinisme fut effroyable mais les 120 000 morts en France en moins de 2 ans, 5 millions en tout, dont les 3/4 auraient pu être évités en passant la santé avant la productivité et la rentabilité, ça vous défrise pas un peu ? Le mandat Macron n'a été secoué que par ça : d'un côté une start-up nation folle et crétine avançant vers le seul but d'arranger la vie des premiers de cordée. De l'autre, tous ceux qui en crèvent et qu'on va se dépêcher de disqualifier parce ce sont des fachos complotistes guidés par des éminences grises genre Florian Philippot. Alors je vous cache pas que Philippot en éminence grise, ça me fait ricaner tellement le mec est ravagé du bulbe. Et oui, je n'ai plus aucune patience pour les antivax qui sachons alors que bon, ça fait un an qu'on vaccine et que personne n'en est mort. Mais vas-y, continue de parler de morgue pleine de cadavres de vaccinés avec une lampe de poche collée au bas du visage pour faire peur. Le souci, c'est que ce vivier de complotistes pour le Covid, de mecs d'obédience d'extrême-droite PMU côté Gilets jaunes, ça permet au gouvernement et ses fans de n'écouter aucune critique. Du coup, on repart pour cinq ans d'un pouvoir méprisant qui élimine toute opposition, la disqualifiant en inventant des paniques morales. Quand je vois que la seule "gauche" qui a son rond de serviette sur tous les plateaux, c'est le Printemps Républicain. Cette "gauche" qui a le même agenda politique que Valeurs actuelles. C'est quoi ce bordel ?

Manuel Valls

Je veux croire en un lendemain meilleur

Alors du chaos finira par naître une nouvelle justice sociale. C'est le sens de l'Histoire. Je suis dans une méthode Coué à 100%, oui. Mais on va finir par capter à quel point les médias font gonfler des polémiques basées sur du vent, repris par les politiciens qui adorent toutes ces diversions. Dans 5 ans, je crois au renouveau. En attendant, je vais faire un dry january et peut-être même february parce qu'en avril, ça va picoler sec. Pour oublier.

 

Commenter cet article