Et c’est ainsi que je quitte Twitter

Parce que c’est mauvais pour ma tension. Bon, ça faisait un bon moment que j’y pensais, j’avais commencé à créer des comptes sur Bluesky, Mastodon et même Threads mais ce n’est pas aussi vivant. Un peu de flemme de me reconstituer un feed, beaucoup par habitude même si je n’ai plus l’appli sur mon téléphone. Mais y a plus rien qui va. Déjà, on déteste tous Elon mais surtout, c’est devenu un nid à troll et à bot. Zéro intérêt.

Un réseau toujours très intense

Twitter, ça a toujours été compliqué comme réseau. Ah oui, au cas où : je dis et je dirai toujours Twitter parce que je déteste Elon Musk et que X, c’est franchement un nom de merde. Quoi que vu l’invasion des bots de cul depuis quelques temps, on peut pas dire que ce ne soit pas cohérent. C’est un réseau propice au clash et au clivage mais j’y ai trouvé de très bon threads, des occasions de m’ouvrir à certains sujets. C’est aussi une bonne façon de faire son suivi d’actu. Et puis il y avait ces moments de pétage de plomb, où l’on rit d’une actualité pas toujours folle. Ce sentiment de ne pas être tout à fait seul comme lors de ces derniers jours, quand le NFP a émergé. L’espoir, l’envie d’y croire. Les messages positifs de ceux qui ont une analyse pas trop fuckée qui va dans le bon sens. Ceux qui théorisent, ceux qui rediffusent les moments d’éclats d’un Mickaël Zemmour, d’une Clémence Guetté… 

Un outil prisé par l'extrême-droite

Mais ces derniers temps, ça devient de plus en plus compliqué. Parce que l’extrême-droite a très bien compris la puissance des médias sociaux. Ce n’est pas nouveau : le scandale Cambridge Analytica, c’est 2018. Y a même un docu Netflix dessus. Que je n’ai pas regardé donc aucune idée de ce qu’il vaut. Les réseaux sociaux influencent. Mélenchon et ses stratèges avaient joué dessus en 2022 pour essayer de faire croire en une victoire de la gauche aux législatives. Et c’était pas si loin. En 2024, ça a permis une large diffusion des analyses optimistes et des messages de ne pas lâcher, d’aller voter plus que jamais. Que les candidats du RN étaient problématiques. Bon, évidemment, moi, avec ma bulle de filtres, c’est essentiellement ce que j’ai eu…

Faire peur aux braves gens

Alors qu’en face, ça focus à balle sur les faits divers impliquant des personnes issues de l’immigration ou sans papier. Donnant ainsi l’impression que seuls ce type de personnes commet des crimes et délits. Et puis on a tous les bots programmés pour diffuser des messages légitimant le racisme, raconter que la France n’est plus la France… Bref, les ingérences de certains pays sur les réseaux sociaux sont documentées. Et Twitter, c’est le summum depuis le rachat par ce gros nazi de Musk. Qui a décidé de réhabiliter de très nombreux comptes bannis, ne fait plus aucun effort de modération sur les messages les plus racistes, sexistes… C’est devenu un énorme terrain de jeu pour tous les trolls en tout genre. Et c’est ainsi que je me fais agresser quand je poste un message sur le fait que pour faire Bordeaux > Clermont-Ferrand, faut passer par Paris.

Poser ses valises ailleurs

Alors on arrête les frais et on se réorganise. Je vais garder mes comptes pour diffuser mes articles, histoire de faire un peu de liens entrants. Même si je me demande si le score de Twitter ne va pas devenir si bas que ça va me porter préjudice mais en attendant… Pour le reste, je me redéploie. Côté réseaux sociaux, j’ai mon compte sur Bluesky, Mastodon. J’ai posé les valises sur Threads aussi mais c’est déjà bourré de mascus hyper agressifs qui ont beaucoup trop de temps à agresser la gent féminine donc pas sûre d’y rester. Ou alors je bloque tous les mecs, allez savoir. Après, Threads, j’aime bien parce que plein de gens racontent des petites anecdotes et j’adore les anecdotes.

Et un bon agrégateur de flux, à l'ancienne

Et puis y a l’actu. Twitter avait ça de bien qu’il m’apportait l’actu sans que je me fatigue trop à chercher. Et m’ouvrait des perspectives. Déjà, je furète régulièrement sur le Discover de Google mais niveau variété, c’est pas ça. Et les articles putacliks à base de “ce film culte n’aurait jamais dû voir le jour” avec une photo floue moisie, je ne peux plus. En parallèle, je suis repartie sur… un agrégateur de flux, à l’ancienne. J’ai rajouté tout un tas de journaux français, il faut que je travaille mon flux de presse étrangère pour une idée que j’ai mais qui n’est pas encore aboutie. Et je me dis que plus de temps sur mon agrégateur et moins sur les réseaux sociaux peut être bénéfique quoi qu’il en soit. Me manquera les vannes et les anecdotes mais vu le grand repompage de contenus sur les différents réseaux sociaux, ça finira par revenir vers moi.

Ne plus patauger dans la fange

Bref Twitter est devenu une fosse sceptique, déjà grâce à son “nouveau” CEO qui ne cesse de prouver à quel point il est con, nauséabond et dégueulasse. Le mec qui démonte à lui tout seul le mythe des hommes brillants qui réussissent. La vie est trop courte pour patauger dans la merde quand on n’y est pas obligée. Alors on va laisser les bots et les trolls se tailler le bout de gras et tuer petit à petit ce réseau qui me manquera sans doute un peu. Plus pour le souvenir que j’en ai que par la réalité des faits. Mais après tout, j’ai passé des heures fut un temps sur Facebook, Tumblr ou Pinterest. Tout passe.