Bienvenue chez Vinyl

Après une minuscule semaine d’intercontrat, me voici à la veille de mon arrivée chez Vinyl. J’appréhende. La veille, je cauchemarde qu’on me met le lundi dans une pièce très sombre car mon chef est absent le lundi (ce que je savais) et du coup, le mardi, j’oubliais de venir. Le dit chef m’appelait et j’étais en bad total. Mais en vrai, j’avais peur de tomber dans une soupe de bienveillance et me dire que j’avais gâché les dix premières années de ma carrière dans des boîtes de merde… Que je fus naïve.

Premier jour, je suis accueillie par la RH. Tour du propriétaire (très jolis locaux, terrasse de dingo), je récupère mon ordi, j’ai déjà une adresse mail, victoire. Une fois l’administratif fait, elle m’amène devant mon équipe et… y a comme un flottement. Je reconnais Violette. Qui est Violette ? Une fille qui m’a rajoutée le vendredi sur LinkedIn en mode “hé, il paraît qu’on sera collègues à partir de lundi”. Sur le coup, ça m’a fait trop plaisir, je me suis dit “ah, la boîte de la bienveillance et en plus, je vais avoir une copine qui s’appelle Violette, c’est tellement la classe !”. Si Violette était au courant, les autres par contre… On me montre mon bureau… où il y a déjà un ordinateur. Bon, très bien, en vérité, personne ne savait que j’arrivais dans l’équipe. Je suis sereiiiiiiiine.

Heureusement, vers 11h, débarque Cathy, la fille présente lors de mon entretien, je me sens un tout petit peu moins seule. A midi, nous partons tous déjeuner ensemble, j’essaie de comprendre un peu les forces en présence. Nous avons donc Cathy et Violette, Selim que j’ai découvert alors qu’il grimpait sur Violette sans que je comprenne trop le pourquoi du comment, Yohann, Aurélien et Doria. Elle, elle me plaît bien, elle a une bonne tête et, je sais pas, instantanément, je l’ai appréciée. Sauf que… “ah, j’ai démissionné, je pars fin août”. Woké… 

Déjà, à ce point de l’histoire, je commence à froncer les sourcils. Déjà, en arrivant, Cathy me fait “t’es experte en paid social, toi ?””Heu… non, j’en ai pas fait depuis quatre ans.” “Ah…”. Mais ? Mais ce n’est point fini. Début d’après-midi, nous avons un point Skype avec Michel, mon nouveau chef, donc. Le fameux directeur froid de l’entretien. Finalement, il nous informe que la réunion n’aura pas lieu, Cathy s’énerve en mode “mais où est le respect”, Violette lâche un “moi, il me fait peur, Michel”. Mmm… Ok, une démission, une employée terrorisée, ça commence à allumer des alarmes dans ma tête. Surtout que juste après, on va dépiauter une pres’ avec Cathy qui m’explique que ça la saoule que la pres’ soit en anglais car ça fait truc repompé même pas adapté (je suis 100% d’accord). “Il est têtu Michel, il veut rien entendre”. Ok, là, je suis en panique.

Fin du premier jour, je rentre chez moi, mi figue mi raisin. En positif : mes nouveaux collègues, assez choubidoux. Côté négatif : j’ai peur. Cette fois-ci, la peur a une définition plus stricte : aurais-je misé sur le mauvais cheval pour sortir de mon enfer ?