Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Petit manuel du chef toxique

Publié le 12 Novembre 2019 par Nina in le travail, le travail est une humiliation, chef toxique, perversion narcissique

Je prétends avoir quelques petites notions de perversion narcissique. Si j’en ai croisé quelques uns, en général, je ne suis pas vraiment leur type de victimes et ils m’oublient rapidement. Sauf dans le cadre du travail. Et finalement, j’avais beau savoir quels signes traquer, j’ai mis du temps à percuter. Oui, Michel est un pervers narcissique.

Mon chef est un pervers narcissique

Pendant ces quelques mois de collaboration, il a tout fait pour me rabaisser mais aussi m'isoler. Il avait fait pareil avec Doria juste avant. Je vous ai déjà raconté qu’il m’avait frappée, qu’il voulait lire mes mails et échanges skype, qu’il m’avait expliqué durant de trop longues minutes que ce que je faisais était débile, me demandait de baisser d’un ton alors que j’étais en ligne avec une cliente… Mes collègues n’arrêtent pas de m’alerter sur le fait qu’il y a un vrai souci. Comme dirait Violette “il était affreux avec Doria mais je crois qu’avec toi, c’est encore pire.” Youpi… Heureusement, j’ai du soutien. Violette, évidemment, Aurélien, Marine et Joy. Joy, justement. 

Quand tes collègues et toi faites corps contre un chef toxique

Un après-midi, Michel me demande de venir le voir à sa place pour un point. Je ne me souviens pas vraiment de l’histoire à la base mais en gros, il m’explique que tout le monde me trouve mauvaise (j'ai appris récemment qu'il avait fait la même à Violette qui avait répondu avec toute la candeur possible "ah bon ? C'est bizarre, j'ai que des retours positifs..."). Surtout l’équipe sur le client Yellow. Amélie se plaint que mes demandes ne sont pas claires, Joy se plaint de ne jamais pouvoir me joindre, le directeur conseil Tiago me trouve vraiment nulle. J’avale ça en bouillant intérieurement, surtout contre Joy que je prenais pour mon amie. En réalité, Michel est toujours violemment négatif à mon encontre. Alors qu’à côté de ça, j’ai de bons retours. Vous vous souvenez de la campagne où j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps ?  Le chef de projet m’a félicitée pour le lancement que j’ai “super bien géré”. Ah ? Bref, Michel m’agonise : je n’ai pas prévenu Amélie sur la production d’éléments (si et il est en copie du mail mais me croire sur preuve ne l’intéresse pas). Il me stresse également pour chercher un mail “qu’il est persuadé de m’avoir envoyé” et le fait qu’il ne le retrouve nulle part ne semble pas impliquer qu’il ne me l’a pas envoyé… Putain de taré.

Un chef en plein harcèlement moral

Mais le "mieux", c’est le dej de fin de période d’essai. Dans ma boîte, il est d’usage de prolonger la période d’essai, soit 8 mois en tout. Plusieurs personnes m’avaient dit que je ne risquais rien tellement j’étais bien intégrée mais j’avais comme un doute. Un mois avant la fin de ma période d’essai, aucune news. Quinze jours avant, je considère donc que c’est plié vu que légalement, faut prévenir un mois avant. Mais Michel s’en fout : il me colle un déjeuner pour parler de ma fin de période d’essai parce que bon, je suis partie en vacances et ça décale la fin de ma période d’essai. On est quand même hors délai, je n’ai pris qu’une semaine, mais je ne dis rien.

Les calculs

Je vous passe le déjeuner mais retenons qu’en gros, je suis nulle y compris sur mon domaine de compétence. “Non mais tu n’as même pas proposé à ton client de faire des dynamic content ads sur Facebook, quand même…” Ah oui, il était obsédé par ce format de pub. Donc quatre mois que je lui rappelle qu’il m’a fait changer violemment de métier et que je n’avais pas fait de social paid pendant quatre ans mais non, il imprime pas… curieusement. Il m’explique que ce n’est pas lui qui décide si ma période d’essai est prolongée ou non, ce sont les RH. Mytho. Son agenda est partagé, la RH lui avait mis un point quelques temps plus tôt pour valider ou non ma période d’essai. Oui, je passais ma vie à contrôler son agenda pour savoir quand il était là ou non. J’en étais même venu à compter combien de jours je devais encore le supporter avant les vacances de Noël. Fin de journée, il m’envoie un mail ultra long pour m’expliquer que ma période d’essai était prolongée et que je devais pas le prendre perso… avant de me démolir sur je ne sais combien de paragraphes. Que je n’ai pas pris la peine de lire, y a des limites à mon masochisme.

Une femme jette un papier à la poubelle

Mais surtout, en vérité… je crois que ce prolongement de période d’essai est la meilleure nouvelle de l’année.

Commenter cet article