Peut-être qu’en lisant mes aventures chez Epicea, vous vous dites que peut-être que je suis juste tombée dans la pire équipe. Non, non, non. Epicea est un cauchemar à tous les étages, essentiellement parce que le couple Gamblois est un pur cauchemar, que les directeurices sont tous totalement aux fraises et que ceux en dessous vivent entre peur qu’un Gamblois leur tombe dessus et incompréhension de leur mission. Je vous ai donc préparé un petit miscellanée de “qu’est-ce qui se passe dans les autres équipes” pour vous situer un peu le bousin intergalactique qu’est cette boîte.
Les alternants prennent la fuite
Ca, je vous jure que c’est inédit, j’avais jamais vu ça de ma vie. Des alternants, j’en ai côtoyés. Sans doute trop et c’est devenu un vrai problème dans le monde du travail. Pas les alternants en eux-mêmes, certains sont de vrais choux à la crème. Non, je parle bien évidemment de leur exploitation. Chez Epicea, naturellement, il y en avait à tous les étages. Dans mon équipe, il y en avait quatre sur neuf. Ce qui dérangeait Claire d’ailleurs car ça faisait quand même une équipe très junior, déjà qu’on n’était pas si nombreux pour faire tout le taf. Je suis arrivée juste avant Alix et Paul qui devaient nous rejoindre pour deux ans. Les deux ont démissionné au bout d’un an. Gasp !
Mais une autre alternante leur avait ouvert la voix. Julie, alternante au service marketing. Le service marketing, c’était un peu une joyeuse farce. Le pôle était dirigé par Sylvain, un ancien tenancier d’une échoppe Epicea qui s’était reconverti. Et il avait l’air de pas mal s’en foutre. Dans son équipe, il avait donc Jules, le fils de Mme Gamblois, Thibault, un gars sympa mais assez mou qui faisait des vidéos et son alternante Julie. Julie qui nous avait expliqué au tout début de son contrat qu’elle avait un an d’avance sur son cursus étudiant donc au pire, si son alternance se passait mal, elle pouvait la planter. La suite va vous surprendre. En fait, ce qui est étonnant, c’est que Julie est partie début juin. Elle avait quasi fini, restait deux ou trois mois à tenir. Imaginez à quel point elle devait en être. Officiellement, elle est partie “parce qu’elle n’avait rien à faire”. Officieusement, je crois que Sylvain ne lui parlait pas très bien et l’arrivée de Jules n’a pas dû aider. Et j’ai appris cet été que l’alternante que j’avais recrutée en novembre, juste avant de partir, était partie plus tôt elle aussi. Ca s’arrange pas.
Le pôle IT à la dérive
Peu de temps avant mon arrivée, toute l’équipe IT a été renouvelée. En gros, avant, y avait un directeur IT et un mec sous lui, tout ça est parti. Je parierais contre leur gré mais j’ai jamais su. A la place, on a récupéré Antoine, un monsieur qui avait travaillé dans quelques grands groupes. D’ailleurs, j’ai toujours été persuadée que dans son dernier grand groupe, il était bien placardisé. C’était un monsieur qui marchait très vite avec toujours un trousseau de clés à sa ceinture. En gros, le mec avait toujours l’air très affairé et on l’entendait littéralement courir à droite, à gauche. Perso, j’ai flairé très vite l’arnaque puisque dès que je demandais une intervention sur le site, j’avais l’impression de lui demander d’opérer sa propre mère à coeur ouvert. Et mon mec m’a confirmé que ses excuses pour ne pas faire étaient pétées. Un jour, on me colle Arthur dans les pattes. Arthur, c’est un nouveau dans l’équipe d’Antoine qui “connaît bien Magento”. Moi, ça fait trois mois que je demande qu’on m’installe une solution dessus et que je me fais régulièrement pourrir par le presta qui comprend pas ce qui bloque. Bah, ce qui bloque, c’est qu’on est de gros mauvais. J’explique donc mon truc à Arthur et la conversation prend un tour un peu plus détente. Il me demande ce que je fais dans la boîte et, après avoir répondu, je lui retourne la question. “Bah, je sais pas.” De quoi ? Le mec m’explique qu’il n’a aucune idée de ce qu’il fout là, qu’il n’a rien à faire et qu’il s’ennuie. C’est marrant, je ne suis pas surprise.
L’équipe IT, c’est une dizaine de mecs qui ont l’air de s’emmerder ferme. C’est la bagarre dans l’open space devenu trop petit. Mais surtout pas de télétravail, on bosse pas quand on télétravaille. Ouais enfin, j’en connais pas mal qui bossent pas en présentiel non plus. Bref, Antoine s’est constitué une armée car y a plein de trucs à faire sauf que dès que tu demandes un truc, c’est jamais possible. Et tu découvres très vite que c’est parce que personne n’a la compétence. Et le turn-over de cette équipe est encore plus élevé que celui dans la mienne. Yeah !
La nouvelle sacrifiée sur l’autel de l’ire
Titre ronflant ! Une autre histoire qui m’a pas mal marquée, c’est celle de Julie. Pas l’alternante mais une autre car c’est un prénom maudit chez Epicea. Encore plus que les autres, je veux dire. Julie est embauchée au pôle merchandising et on accroche assez bien toutes les deux. Il faut dire que Claire s’est pas mal rapprochée de Lydia, la directrice du merchandising et forcément, Claire et moi faisant la paire… A un moment, pour une raison qui m’échappe, je ponds une recommandation de package merchandising amplifié. En gros, quels partenariats média on peut proposer à nos marques pour leur faire cracher des sous-sous. Des pubs croisées sur les réseaux sociaux et Google, des mises en avant spécifiques sur le site. Avec le recul, je ne comprends vraiment pas pourquoi c’est moi qui ai fait ça. Sur la partie ads, oui, mais d’où je parlais d’articles en partenariats ? Bref, je présente ça rapidement à Julie. A la fin, elle me dit “ils sont pas terribles, les locaux, hein ?”. Quelques semaines plus tard, on doit recevoir une marque et je dois faire une rapide présentation de notre fameux package. La veille du rendez-vous, Julie me demande “mais quelqu’un a fait une pres ?” Je lui réponds que ce doit être Antoinette qui s’en occupe. Julie me demande de venir dans son bureau sans fenêtre et me dit texto “S’il te plaît, occupe-toi en. Je ne veux pas qu’Antoinette le fasse, elle est nulle.” Ah ok, personne ne fait illusion dans cette boîte. Donc je fais la pres et j’ai bien fait vu qu’Antoinette ne s’est même pas pointée au rendez-vous.
Dire que Julie déteste très rapidement Epicea est presque un euphémisme. Et puis un jour, plus de Julie. Disparue. Lydia m’explique “qu’elle nous a quitté”. Non, non, elle n’est pas morte, hein. Je précise car j’ai eu le doute. J’envoie donc un message à Julie via LinkedIn car je l’appréciais pour lui dire au revoir et là “Nina, il faut que tu saches que cette boîte est dirigée par deux gros tarés”. Ah, Julie n’est donc pas partie de son plein gré. Et là, vous mesurez toute la folie de ces gens : Julie a posé un RTT un jour où il y avait une réunion avec Gamblois. Un RTT validé par sa manager. Ils l’ont virée car “elle n’était pas assez impliquée dans la boîte et qu’elle était tout le temps en vacances”. Un RTT en deux mois. Et de toute façon, Mme Gamblois l’aimait pas donc dégage. Alors que franchement, Julie, elle envoyait du bois, c’était une très bonne recrue. Qu’ils ne méritaient clairement pas.
Le vers est dans le fruit, alternante édition
Je finis cette petite liste de Prévert de l’angoisse par une histoire d’alternante, encore. En septembre, c’est un peu le branle-bas de combat côté équipe produits. Antoinette a embauché Ségolène comme chef de pôle… le poste de Hyacinthe, oui. Qui va revenir juste à ce moment-là, d’ailleurs, ambiance. C’est aussi à ce moment-là que l’alternante du pôle, Clara, s’en va après deux ans d’alternance (elle a tenu) et qu’elle est remplacée par Farah. Une brune pétillante qui prend beaucoup de place malgré son mètre 50 et qui a très très chaud aux fesses. Ce qui a dû occasionner pas mal d’histoires mais en septembre, j’attendais la date pour signer l’achat de l’appartement à Dauneutes donc autant vous dire que je m’en foutais bien. Mais Farah était très sympathique, je l’aimais bien. Sauf que c’était une espionne à la solde de Mme Gamblois. Enfin non : Mme Gamblois l’avait calée là en espérant avoir un oeil de Moscou dans l’équipe. En gros Farah avait fait sa première année d’alternance à la boutique et elle la déplace au sein de l’équipe produits parce qu’elle connaît les produits, tout ça. Pourquoi pas. Sauf qu’elle n’arrête pas de lui demander ce que fait l’équipe produits, notamment Ségolène, des ragots sur Antoinette qu’elle déteste, etc. Et sur la fin, alors que mon départ était acté, Farah chouinait car Mme Gamblois la voulait deux jours par semaine à la boutique. Car c’était son alliée. Sauf que… vraiment, non. Mais bien tenté, ténardière Gamblois.
Et maintenant, ça va être mon tour
Bref, dans toutes ces histoires, vous trouvez que je passe bien entre les gouttes. Que nenni. L’orage va aussi me tomber dessus et c’est dans le prochain article que ça se passe.