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Citizen Bartoldi

Blog d'une citoyenne qui rêve d'une société solidaire et égalitaire mais qui voit ce rêve s'éloigner chaque jour un peu plus

Objectif évasion !

Publié le 21 Février 2023 par Nina in Une question de semaines, Démission, Quitter Paris

J’ai toujours bien aimé comparer ma volonté de changer de job à Prison Break. Le côté “cours pour sauver ta vie”, plan d’évasion et tout. J’exagère ? Pour le coup, j’ai eu quelques histoires où ma santé mentale était en jeu et le départ plutôt salvateur. Chez Epicea, j’ai décidé de partir dès le premier jour. Record battu. Chez Vinyl, j’avais attendu quatre mois avant de remettre mon CV  à jour. Mais j’ai détesté le père Gamblois dès la veille de mon arrivée. Et j’ai beau être très forte en déni, le fait que le mec me dise le premier jour, yeux dans les yeux “on n’est pas des méchants ici” m’a fait comprendre qu’il n’y avait aucun malentendu. Mais je ne pouvais pas fuir tout à fait comme je le voulais car il y avait un objectif : Bordeaux.

Bordeaux

Passer sous les radars et attendre

Je ne pouvais effectivement pas remettre mon CV à jour et repartir comme j’étais venue car j’étais résolue à quitter la région parisienne et je n’avais aucune envie de me retaper tout le cycle de recrutement gratos. Autant attendre que le projet bordelais se précise. Curieusement, cette situation a un avantage. Celui de rester passive. Franchement avec le recul, cette expérience chez Epicea ne m’a pas tant traumatisée parce que chaque jour de passé était une victoire. Je suis à peu près passée sous les radars et je me rapproche du moment où on pourra voyager à nouveau pour aller un peu investiguer Bordeaux et voir si ça le fait. Bref, de septembre à mars, hormis le drama du confinement qui m’a faite vriller, je m’en sors pas si mal. 

Soulagement au travail

 

Une première touche qui fait flop

Mais voilà, le voyage à Bordeaux confirme le projet. On veut partir vivre là-bas. Je ne sais pas trop comment gérer toutes ces questions. J’en parle à Claire qui me dit que vu mon apport et les revenus de mon mec, y a aucun frein pour tenter de trouver un emploi dès maintenant à Bordeaux. Il y a certes le risque de devoir vivre quelques mois en appart’hôtel car on ne peut pas louer un bien tant qu’on est en période d’essai. J’ai une premier touche sérieuse avec une agence qui va me faire passer quatre entretiens et me faire réaliser un cas qui va me gâcher un week-end chez mes parents. Tout ça pour me jeter car je suis trop “sans filtres”. Oui, le dernier entretien, je l’ai passé en pleine période ambiance délétère et j’étais un peu exaspérée. Du coup, j’ai retenu la leçon : je ne parle plus de l’horreur de mon arrivée chez Epicea car ça ne donne pas une image très positive de moi. Ca m’a toujours saoulée ce côté “non mais si elle parle mal de son ancien employeur, comment parlera-t-elle de nous ?”. Bah parce que vous aussi, vous comptez me demander de mentir à toute mon équipe sur mon rôle dans l’équipe ? De virer un mec en oubliant de le prévenir ? Bref, avec le recul, je n’ai pas le moindre regret de ne pas être allée là-bas mais ça me mine un peu.

Déception au travail

Acheter puis se barrer

Mentalement, à partir de mars jusqu’à ma démission en novembre, on va être en mode tempête sous un casque. Je chope quelques entretiens qui n’aboutissent à rien. Une nouvelle piste avec, à nouveau quatre entretiens et finalement, non. Bordeaux, tu me fatigues. Je finis par lâcher l’affaire. Je vais tenter la rupture conventionnelle puis je ferai un bilan de compétences et on verra. Déjà, on doit trouver notre nid d’amour et ça peut prendre du temps. Bon finalement, on prend une semaine de vacances en juillet, les vacances les moins reposantes du monde, et on trouve assez vite notre petit coup de coeur. Tout ça est formidable car je rentre à nouveau en circuit d’attente. On signe le compromis de ventes puis il faut que les choses se fassent. Beaucoup de paperasses et de relance. J’ai mon CDI avec un gros salaire, toutes les étapes se passent très facilement. Dès que j’ai signé, je démissionne, c’est le deal.

La démission

Attendre le bon moment et s'en foutre

J’ai déjà parlé de ces périodes douces où tu t’en fous un peu. Tu sais que tu vas partir. Tu te fous des conneries proférées par des gens qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font. Tu dis oui à tout. Pas très sympa pour la personne qui me suivra mais je me mets en mode bonne composition et altitude sous le radar pour que ma demande de rupture conventionnelle soit acceptée. Je n’ai pas trop de doutes là-dessus. Gamblois me déteste et ne me dit même plus bonjour, le DG a toujours l’air un peu constipé quand il me croise. Antoinette est certes pas mal accrochée à moi vu que sur certains sujets, Claire et moi étions les seules sachantes. En vrai, le seul “risque”, c’est que Gamblois décide de faire chier. 

Patron con

C'est parti pour la négo

Et justement, on s’approche de l’échéance. Le prêt est accepté et le 21 octobre, on devient les propriétaires officiels de notre petit nid à Dauneutes. Va rester donc à demander ma rupture conventionnelle… et survivre aux dernières semaines.


 

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